Aller au-delà des échanges commerciaux

Le port autonome de Marseille propose ses services pour accompagner les opérateurs algériens à l'exportation. « L'Algérie est notre premier partenaire avec des échanges qui sont en croissance. Nous sommes venus ici pour continuer à développer ces échanges », a déclaré la présidente du directoire du port de Marseille, Christine Cabau Woehrel, à l'issue de sa rencontre avec une délégation du Forum des chefs d'entreprise (FCE), hier, à Alger.A cette occasion, elle a mis en avant l'atout de proximité géographique entre le port de Marseille et notre pays. « Nous sommes une porte privilégiée pour faire accueillir les marchandises en provenance de l'Algérie », a-t-elle déclaré, rappelant qu'annuellement, 11 millions de tonnes de marchandises importées par l'Algérie transitent par le port de Marseille. Un chiffre qui a progressé de 14% en 2015. Mais les opérateurs algériens veulent aller au-delà des échanges commerciaux. Ils souhaitent surtout acquérir le savoir-faire, notamment en matière de logistique. « Nous avons signé un accord avec l'école nationale supérieure maritime pour développer le partenariat entre l'institut de formation du port de Marseille et l'école algérienne de la marine marchande.Nous allons lancer également des programmes de formation dans les métiers et le transport maritimes ainsi que dans la logistique portuaire », a précisé Christine Cabau Woehrel. En outre, elle a annoncé une rencontre entre les deux parties en mars prochain afin de discuter des thèmes liés à l'aspect formation. Selon le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) en France, Kaci Kacem Aït Yalla, les grands axes de ce partenariat ont été définis. Il a cité, entre autres, la formation, la réduction des coûts de transport, particulièrement en ce qui concerne les produits fabriqués en Algérie. Il a souligné qu'il a été convenu d'avantager et de favoriser les petits exportateurs.Pour sa part, le PDG de Mecheri Maritime services Sarl, Sofiane Mecheri, a estimé que ce qui intéresse le plus les opérateurs algériens ce n'est pas uniquement de travailler avec le port de Marseille en matière d'échange de marchandises, mais aussi en matière de formation et de savoir-faire. « Je pense qu'il faut améliorer la maîtrise logistique. Nous pouvons trouver ici des entreprises qui savent acheter et vendre mais elles ne maîtrisent pas bien la logistique. Le contrat de transport est toujours compliqué à mettre en ?uvre », a-t-il fait remarquer.Il a reconnu que la logistique est un métier pas suffisamment maîtrisé chez nous. « C'est une technologie très pointue surtout en matière de manipulation des marchandises hors gabarit », a-t-il précisé.