L'approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme a été réitérée à New York à l'occasion du séjour du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans le cadre de la 69e session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies. En marge de ce Sommet, s'est tenue aussi la 5e réunion ministérielle du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF). Une instance qui rassemble des représentants de 29 nations, créée en 2011. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Lamamra a indiqué que cette rencontre fut l'occasion pour lui de réitérer la position algérienne. Celle-ci est multidimensionnelle. Le thème s'est imposé de lui-même au regard de l'évolution inquiétante de la situation de la sécurité dans le monde. Il y est rappelé que l'Algérie est résolument déterminée à lutter contre ce phénomène dont la dimension transnationale s'est affirmée, hélas, dans le sang. La situation en Irak, en Syrie et en Libye, pour les cas les plus récents, dénote l'aggravation de l'insécurité et la difficulté des Etats à y faire face. Le chef de la diplomatie a considéré que le traitement de ce fléau requiert une stratégie qui intègre l'ensemble des paramètres dans laquelle le levier militaire n'en est qu'une partie. Assécher ce qui semble être le vivier du terrorisme que sont les frustrations socioéconomiques et les sources de financement est un passage obligé pour une solution efficace et durable. Le non-paiement des rançons érigé en principe doctrinal par l'Algérie est désormais partagé par l'ensemble des Etats engagés solidairement dans la bataille. L'Algérie, qui préside le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine et abrite le Centre africain d'études et recherche sur le terrorisme, ne désespère pas de faire aboutir un jour la criminalisation du payement des rançons exigées contre la libération des otages, et ce, afin de tarir les sources de financement des organisations terroristes. D'autant que ces dernières détournent la communication via les réseaux sociaux à des fins de structuration en réseaux dévastateurs. Relayant des modes opératoires sanguinaires. Réduire les capacités de nuisance des mouvements terroristes revient aussi à tenir compte de la dimension politique. C'est l'approche proposée aux voisins libyens qui s'entredéchirent dans le fracas des retombées du fameux printemps arabe. L'Algérie a invité les leaders libyens et les représentants des différentes forces politiques à participer à un dialogue devant aboutir à une réconciliation nationale. Une telle démarche conduira, par ricochet, à neutraliser les velléités d'intervention étrangère qui ont refait surface. Ce sont autant de mécanismes de prévention privilégiés par l'Algérie qui puise dans sa propre expérience. Car les liens entre paix, sécurité, développement et politique sont structurels.
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Posté Le : 26/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S C
Source : www.horizons-dz.com