Algérie

Aller à confesse pour libérer sa conscience !


Quand le verdict tombe, pas un seul d'entre eux n'est déclaré innocent. Ils sont tous jugés coupables, accusés d'avoir détourné et condamnés. Aucune des personnes qui entre au tribunal n'en ressort lavée de tout soupçon !Ils mettent le pied dans le prétoire et sont pris d'une frénésie inhabituelle. D'un besoin inattendu qu'ils n'avaient jamais manifesté auparavant. Celui de se confesser, de soulager leur conscience, de tout avouer pour, enfin, se libérer du poids du mensonge imposé ou volontaire.
On comprend de mieux en mieux pourquoi on a autant de mal à s'en sortir et à passer à autre chose. Ce que souhaitaient les tenants du système qui, au fil des marches hebdomadaires, ont regardé se défaire ce qu'ils avaient habilement construit et conservé jusque-là.
Les institutions internationales comme la Banque mondiale, par exemple, ne manquent jamais de dire à propos de l'Algérie qu'elle est un pays qui n'avance pas. Cette dernière le dit en ces termes en ne tenant compte que du volet économique.
Le reste demeure une affaire interne qui rend impossible la rencontre d'émotions contradictoires. Je n'avais pas envie, aujourd'hui, de parler, pour la nième fois, de Ali Haddad et des centaines de milliards qu'il a engrangées ou du nombre incalculable d'affaires, improductives et infructueuses, montées par lui et qui n'ont enrichi que lui. Je ne voulais pas faire l'impasse sur ceux qui ont regardé faire, qui n'ont rien dit et qui témoignent avec la même étonnante ardeur qu'ils avaient mise à garder le silence. Rien ! Pas un mot pour, au moins, démontrer que tout le monde n'avait pas embarqué sur le même bateau ni encouragé, en fermant les yeux, le dépeçage du pays. Chaque interrogatoire et chaque aveu est consternant. On ne parlera jamais assez des travers du système qui aura encouragé la corruption tout en l'érigeant en culture nationale. Quand on parle au nom d'une institution comme le Trésor public, qui voudrait se défendre de toute implication mais qui n'en est pas moins coupable de n'avoir pas su s'opposer, à temps, aux dérives de ceux qui lui ont vidé les caisses, la question mérite d'être creusée. Plus sévèrement !
M. B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)