Allemands et autrichiens intéressés par la réalisation des nouvelles villes en Algérie: Un savoir-faire au service de l’environnement

On en parle depuis des années sans jamais voir les choses venir. Les nouvelles villes en Algérie peinent à être réalisées pour de multiples raisons que les responsables successifs qui ont défilé à la tête de différents départements ministériels n’ont jamais pu désigner explicitement.

Est-ce un problème de foncier, de moyens financiers ou de compétences en la matière?

Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et depuis peu de la Ville, n’a pas manqué de signaler, récemment, qu’“à un moment donné, il y avait des autorités différentes” en charge de la Ville, ce qui posait des problèmes de coordination, estimant que la construction des nouvelles villes ne se résume pas à la disponibilité “d’assiettes foncières”.

La solution n’est pourtant pas à chercher bien loin et émane du privé qui tient à jouer un rôle complémentaire à celui de l’État comme cela se fait partout dans le monde. Des bâtisseurs allemands et autrichiens viennent, à ce titre, proposer leur savoir-faire. Ils sont intéressés par le projet Le Pied Mont situé à Bouinan, dans la wilaya de Blida.

Ils sont, évidemment, partenaires de privés algériens qui veulent édifier une cité intelligente et offrir un cadre de vie autre que ce que nous avons eu droit jusqu’à présent.

Une smart city en dehors de la capitale pour donner de la dimension aux autres villes de l’intérieur du pays et désengorger la capitale qui étouffe.

C’est un projet de grande envergure, selon ses concepteurs, qui va rehausser le tourisme mais pas seulement. Il comprend une partie médicale avec des centres de soins et de remise en forme mais également des structures adaptés aux handicapés.

Baptisé Le Pied Mont de par son emplacement géographique, le projet abrite aussi une partie importante pour ce qui est du traitement des eaux et des déchets de façon à lui donner une dimension environnementale de premier ordre.

Il existe, par ailleurs, une partie réservée à l’habitation avec des villas (une centaine) de haut standing et d’autres maisons (une cinquantaine de triplex) en plus d’un circuit pour des randonnées équestres et des espaces d’animation pour enfants ainsi que les circuits à vélo.

Il y est prévu aussi un jardin botanique et des allées ornées d’arbres et de plantes étudiées de façon à faciliter la vie aux asthmatiques.

C’est aussi un projet à dimension économique et sociale qui va créer 3.200 postes d’emploi et sera réalisé dans des délais records selon les affirmations des représentants étrangers qui présentent des spécimens de projets déjà réalisés en Allemagne, en Autriche et dans des pays de l’Est.

Des pointures dans leurs domaines respectifs qui parlent de solutions innovantes tenant compte de toutes les évolutions réalisées dans le domaine avec un accent particulier sur le respect de l’environnement et l’autonomie énergétique.

Des stations d’épuration multiusages qui tiennent sur très peu d’espaces préposés par la société BAAS dont le savoir-faire ira jusqu’à transformer cette eau en eau potable.

La partie algérienne a exigé de ses partenaires allemands et autrichiens le transfert des technologies de façon à s’assurer l’autonomie totale à l’avenir.

Pas moins de 550 millions d’euros sont dégagés, pour la première phase, par ces promoteurs privés qui disposent déjà de l’assiette foncière nécessaire. Le projet n’attend que le feu vert des autorités concernées pour le coup d’envoi et sera sans nul doute le modèle à transposer pour les nouvelles villes futures.

Nabila Saidoun