Le tribunal criminel près la cour d'Alger a rendu, hier en fin d'après-midi,son verdict dans l'affaire du procès en appel contre l'ex-wali d'Oran.La peine prononcée contre M. Bachir Frik a provoqué colère etconsternation chez le prévenu mais surtout auprès de sa famille et ses proches.Ainsi, le président du tribunal, après deux heures passées de quelques minutesde délibérations, a rendu le verdict en prononçant la condamnation à 7 ans deprison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars contre Bachir Frik,de 6 années de prison ferme et d'un million de dinars contre l'ex-directeur del'agence foncière de la wilaya d'Oran, de 3 ans de prison ferme et 50 millionsde centimes contre l'ex-directeur des domaines d'Oran, Hassen Bellas et 3années et 50 millions de centimes contre Chaâbane Mekhloufi.Pour rappel, lors du premier procès qui s'est déroulé en avril 2005,Bachir Frik avait été condamné à 8 années de prison ferme. Il a purgé plus de 5années. Le procureur général avait requis, lors de ce procès, 15 années deprison ferme à son encontre. Laoufi Tayeb avait été condamné, quant à lui, à 8années de prison ferme, alors que le procureur général avait requis à sonencontre 15 années. Hassen Bellas avait été condamné à 5 années de prisonferme. Le procureur général avait requis à son encontre 10 années de prisonferme.Chaâbane Mekhloufi avait été condamné à 3 années de prison ferme. Leprocureur général avait requis 10 années de prison ferme à son encontre.Le troisième jour du procès en appel a été caractérisé par la poursuitedes plaidoiries des avocats de la défense. Ainsi, tour à tour, Miloud Brahimi,Khaled Bourayou, Mokrane Aït Larbi, Sidhoum, pour ne citer que ceux-là, se sontsuccédé à la barre, plaidant la non-culpabilité de leurs clients. Pour sa part, Bachir Frik a estimé «illégal» le dépôt de plainte à sonencontre par son successeur à la wilaya d'Oran. «C'est une première en Algériequ'un wali dépose plainte contre un autre wali», lance-t-il.En réponse à la question d'un des avocats de la défense, il a ajouté quece dépôt de plainte «est lié à une affaire de trafic de drogue». Lereprésentant du ministère public est intervenu pour demander au jury de «ne passortir du contexte de cette affaire».Les avocats de la défense ont tenté de passer à l'attaque en portantl'accusation contre ceux «qui ont monté de toutes pièces cette affaire». «Qui adéposé une plainte contre vous?» s'est demandé Me Aït Larbi. «Le wali qui a éténommé après mon successeur, Kouadri Mustapha. C'est une première qu'un walidépose une plainte contre un autre. La loi ne le permet pas», répond BachirFrik. «S'agit-il d'un règlement de comptes?» demande pour sa part l'avocatBourayou. «C'est plus grave que cela. La presse en a déjà fait état», ditl'accusé avant d'expliquer que son affaire a été montée de toutes pièces aprèsque «l'ex-DAS (directeur de l'Action sociale), M. Kada Hazil, eut envoyé unecorrespondance au président de la République, accusant Kouadri, le chef deSûreté de wilaya et le chef de la Région militaire, de l'époque, d'être mêlés àun vaste trafic de drogue. Pour détourner l'opinion publique de cette affaire,ils ont monté cette affaire contre moi», conclut Bachir Frik.
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Posté Le : 17/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fayçal L
Source : www.lequotidien-oran.com