Algérie

Allaoua Mahrouche. Doctorant en analyse du discours et interdisciplinarité. Université Kasdi Merbah de Ouargla.



Allaoua Mahrouche. Doctorant en analyse du discours et interdisciplinarité. Université Kasdi Merbah de Ouargla.
L'article 14 de cet arrêté affirme que les épreuves écrites doivent porter sur des modules de spécialités de master.Or, dans un pays où l'harmonisation des masters n'a toujours pas été faite, comment voulez-vous que l'article 07, qui stipule que le concours d'accès à la formation doctorale est national, soit respecté ' Pour donner une chance à tous les candidats, je pense qu'il vaudrait mieux harmoniser les masters existants. Je peux en témoigner avec mon expérience personnelle, j'ai dû réviser 5 masters différents, de cinq wilayas différentes et pour la même spécialité (option).C'est vrai que c'est un concours de doctorat, mais soit le concours est national soit non. Un autre point à aborder, l'article 21. Il comporte un bon nombre de points louables, certes, mais l'un d'eux reste ambigu, dans la mesure où il n'est pas appliqué comme on le voudrait. Il y est question d'anonymat. Comment parler d'anonymat alors que nous passons les épreuves en notant nos noms et prénoms. J'ai cherché à comprendre.Il se dit que nos noms et prénoms sont systématiquement remplacés par des codes avant la correction des copies. Par qui sont-ils remplacés ' Je ne me joue pas de l'intégrité des comités d'organisation, je dis juste qu'il faut passer ce concours muni de codes, à l'image de l'épreuve du bac. Là, nous parlons réellement d'anonymat.Puis, le troisième point à discuter est sûrement l'article 34. Soutenir une thèse ayant acquis des points (180 pts) est une bonne chose pour le bon déroulement des recherches. D'ailleurs, la licence et le master fonctionnent avec ces mêmes crédits, les réhabiliter en doctorat est normal vu que c'est le propre du système LMD. Cet article implique de la discipline et un suivi permanent, c'est vraiment intéressant. Enfin, pour clore, un dernier point que je trouve un peu frustrant.L'article 43 de cet arrêté à l'air castrant, dans la mesure où l'effort intellectuel d'un doctorant devient la propriété d'une instance qui ne le plébiscitera pas. A quoi bon faire des recherches pour enfin se les approprier, la science n'est la propriété de personne, encore moins d'une instance administrative. Elle peut bénéficier de l'exclusivité et des points pour avoir fait soutenir, mais elle ne peut pas s'approprier des recherches. Ceci étant, un retour vers les crédits ne présage que du bon pour les futurs doctorants algériens, car la discipline est la clé de la réussite.


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