Algérie

Allaoua Behlouli



Allaoua Behlouli
Allaoua Behlouli, dit Allaoua Le Blanc, est parmi les musiciens qui l'ont longtemps accompagné et côtoyé, spécialement durant les dernières années de sa vie. Il en parle : «Nous nous sommes connus fin 1981.Il venait souvent dans le 16e où habitaient les gens de son patelin. On se rencontrait souvent et on s'entendait très bien, mais nous n'avons travaillé ensemble qu'au début des années 1990.»Allaoua qui a été souvent son bras droit sur scène et au studio pense que Matoub avait fait avancer la chanson à grands pas. «Même quand il reprenait un vieux titre de Slimane Azem ou Cheikh Arav Vouyezgarene ou El hasnaoui, il lui donnait une âme, un nouveau souffle de vie avec son interprétation personnelle. Il avait plein d'idées nouvelles et apportait beaucoup, demandait l'avis de tous avant de prendre une décision.Au studio comme sur scène, il était très exigeant et savait exactement ce qu'il voulait obtenir même s'il écoute tout le monde et sollicitait l'avis de tous», dit-il. Virtuose du mandole, Lounès Matoub était devenu une école. «A partir des années 1990, sa frappe du mandole avait changé. Il avait son style à lui, sa touche personnelle. Il avait également très bien travaillé sa voix», se remémore-t-il. Allaoua garde de lui l'image d'un très bon vivant qui aimait la vie, les blagues entre amis et qui ne gardait jamais rancune. Dans la vie de tous les jours, il était d'une générosité exceptionnelle.Quand on sortait ensemble, il ne permettait à personne de sortir son argent sauf s'il venait à tomber en panne. «Ewweth thura ketch, ma yella roch ghurek», disait-il alors. (Maintenant tu peux tirer, si tu as des munitions). Au fil des ans, des galas et des albums, les deux hommes deviennent très liés. Matoub ne cache pas son admiration pour Allaoua qui devient, à partir de 1990, l'un des piliers de son orchestre. Ensemble, ils collaboreront sur les 5 derniers albums de Lounès et feront beaucoup de tournées et de spectacles dont le fameux Zénith de Paris du 17 janvier 1998. «Quand on se retrouvait, on ne se quittait plus. Le week-end commençait vendredi et soir pour ne se terminer que le lundi matin à faire la tournée des grands ducs», dit-il. Quand il était trop fatigué Matoub lui lançait : « Allaoua ouvre tes yeux sinon je vais tailler des allumettes pour soutenir tes paupières et les garder ouvertes !» L'un des derniers v?ux de Lounès concernant son ami était de financer l'opération chirurgicale qui lui permettrait de retrouver la vue.


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