Allah, envers vous, est Miséricordieux
Le Coran et l’Islam en général ne se sont guère limités à démontrer la valeur des biens dans la vie ici-bas. De nombreux textes sacrés soulignent l’importance des biens dans l’acquisition de la récompense dans l’au-delà : «Les Non-Combattants parmi les croyants, exception faite pour ceux frappés d’infirmité, et les Combattants dans le Chemin d’Allah, de leurs biens et de leur personnes, ne sont point égaux. Allah a promis la très Belle (Récompense, mais) Allah a mis les Combattants au-dessus des Non-Combattants, en (Sa) rétribution immense, dans la hiérarchie (qu’ils occupent), par rapport à Lui (dans Son) pardon et (Sa) grâce. Allah est absoluteur et miséricordieux» Sourate 4, versets 95-96.Les psychologues ne manquent d’ailleurs pas de souligner que le refrènement des instincts, cette tentative qui consiste à détruire et à étouffer un instinct jugé non conforme à la vie sociale, porte très souvent grave préjudice à l’individu et à la société elle-même, car un instinct refoulé cherche toujours à se manifester sous une autre forme. C’est pour cette raison que le Saint Coran n’a pas essayé de renier ni d’étouffer les instincts de l’homme, de même qu’il n’a désavoué aucune des caractéristiques qui font le tempérament naturel de l’homme.
Le saint Coran a plutôt laissé la voie ouverte au plein épanouissement des penchants et des motivations psychique de l’homme. Ainsi, le Coran reconnaît toutes ces motivations et ne fait obstacle à aucune d’entre elles. Il leur dégage plutôt la voie et leur éclaire le chemin.
C’est ainsi que l’instinct sexuel, par exemple, n’y est pas considéré comme un mal, au contraire, cet instinct est reconnu par le biais du mariage, voire de la polygamie.
Le Coran n’a donc pas inhibé cet instinct mais n’en a pas moins protégé l’individu, et partant, la société de certains excès qui pourraient entraîner des conséquences néfastes et difficilement remédiables.
«N’approchez point la fornication; c’est une turpide et quel mauvais chemin» Sourate 17, verset 32.
On peut dire autant de l’appropriation des biens en tant qu’instinct humain; le Coran n’en réprime aucun, mais il ne les laisse pas non plus s’exercer anarchiquement et sans bride.
Il leur prescrit plutôt des normes qui leur permettent de s’épanouir à l’abri des embûches et des périls.
La spiritualité préconisée par l’Islam ne consiste nullement à se détourner de la vie d’ici-bas, mais plutôt à transcender les nécessités contraignantes de la vie, à se libérer du joug des passions et à éprouver une satisfaction spirituelle même en cas d’insuccès d’une démarche ou d’un effort laborieux. Le Saint Coran dit: «(Non, c’est) Nous qui avons dispensé entre eux au-dessus de certains (autres), en hiérarchie, afin que les une prennent les autres en servitude. (Mais) la miséricorde de ton Seigneur vaut mieux que ce qu’ils amassent» Sourate 43, verset 32.
Il est donc clair que l’Islam ne mystifie ni ne trompe les hommes; pas plus qu’il ne sert une classe sociale particulière. Il nous somme plutôt de purifier notre âme du vice, afin qu’elle puisse avoir paix et sérénité. En effet l’homme ne peut se passer de cette paix et de cette sérénité car il a toujours besoin d’un certain idéalisme dans sa vie individuelle et sociale. L’amour ne saurait régner entre les hommes et leur coopération être consolidée que par le biais de ce sentiment spirituel, noble et généreux. Par contre, si les hommes cèdent sans réserve à l’emprise des choses matérielles de la vie, ils ne peuvent que sombrer dans les méandres de la débauche et courir ainsi à leur perte.
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Suite et fin
Wassif Abdelhalim Abdallah
Maître-assistant à l’Université Al-Azhar
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Posté Le : 04/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com