Alioui : "Bouchouareb voulait s'approprier 1 200 hectares"

Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, est revenu, hier, depuis Boumerdès, sur l'anarchie qui prévaut dans le secteur de l'agriculture, toutes filières confondues. Dans une intervention fleuve, le SG de l'Union des fellahs, tout en minimisant les problèmes quotidiens du fellah, s'est attaqué à ce qu'il considère comme "une nouvelle race de spéculateurs". "Ils ont de l'argent et du soutien, mais aucun respect pour la terre et le pays", a-t-il accusé, mais sans les nommer. Cependant, il brosse un tableau positif de la gouvernance du président de la République grâce à qui, a-t-il soutenu, des milliers d'hectares de terres agricoles, convoitées par les spéculateurs et octroyées par des décisions de "chambres noires", ont pu être récupérés. "L'exemple de Zaâtra, à Zemmouri, est significatif", a-t-il rappelé, en ajoutant que "l'ancien ministre Bouchouareb (Industrie) voulait s'approprier plus de 1 200 hectares, pour les mettre entre les mains de certains au détriment de la sécurité alimentaire du pays".Alioui n'épargne pas les paysans auxquels il a reproché le manque d'initiative : "La balle est dans votre camp, constituez-vous en coopératives et allez investir au Sud, vous êtes en retard." Il encouragera les agriculteurs à défendre leurs terres : "Vous devez défendre vos terres et ne pas les céder, nous sommes là pour vous aider." Interpellé par des exploitants sur les retards concernant les actes de jouissance, Alioui pointe du doigt l'administration à qui, d'ailleurs, il attribue tous les maux du secteur. "30% seulement des fellahs ont pu être régularisés depuis 10 ans, c'est très peu", dit-il, conseillant à ces derniers d'agir contre ceux qui bloquent cette régularisation. Perturbé par des voix qui rejettent la facture ou tout autre document, il répondra : "Nous ne reconnaissons pas ce procédé initié par les services du commerce, c'est un autre blocage qui vise le secteur." Enfin, sur une question relative à l'élaboration des listes concernant les produits interdits à l'importation Alioui dira : "Nous n'avons jamais été associés à la confection des listes.''
Wahab M.