En tête des revendications qui ont soulevé l'ire des villageois, figurent le revêtement et l'aménagement de la piste desservant Aït Amara, l'éclairage public, le renforcement du réseau électrique pour mettre fin aux pannes actuelles, le raccordement de toutes les habitations au réseau d'assainissement, l'aménagement des accès.Le village Aliouène, que certains continuent de désigner du nom d'Iâamrounene, est situé au pied du mont Djermana, à 5 km du chef-lieu de la commune d'Aokas. On s'y rend en empruntant l'ancienne RN 09 vers l'Est (Souk El Tenine), puis en bifurquant au niveau du lieu dit Rman n Bâchera par la route de Taremante. On s'engage alors sur des chemins sinueux où se succèdent des détours et des virages, parfois impossibles, pouvant donner le tournis.A certains endroits, où la route se rétrécie, l'automobiliste doit redoubler de vigilance. D'ailleurs, on déplore plusieurs graves accidents sur cet axe dont le dernier, cette année, a coûté la vie à deux jeunes personnes du village.Enfin, la dangerosité de la voie prend fin à Iouranène, aux limites du village Taremante qu'on laisse derrière nous, avec une route plus ou moins droite, bien que relativement étroite.Ensuite, chemin faisant, apparaît, à l'emplacement d'un ancien moulin, une bifurcation à droite menant vers le village limitrophe d'Ichâbanène.Quelques mètres plus loin, c'est le centre du village où sont encore visibles les derniers vestiges des constructions ayant servi de commerces et datant de l'époque coloniale. «Ighil alemmas» ou «La colline du milieu», disait, pour surnommer son village, feu Boudjemâa, un personnage aux formules légendaires restées à la postérité. Son café, où se retrouvaient tous les vieux d'Aliouène, pour se délecter de ses gouailleries tant appréciées, est toujours là dans une bâtisse certes flambant neuf, mais sans le charme d'antan.Une sorte d'agora avec ses commerces, ses moulins et la principale fontaine publique au milieu d'une forte concentration d'habitations contrastant avec le reste du village présentant une répartition plus ou moins égale de pâtés de maisons et de hameaux des deux côtés des voies principales. Quelques mètres plus loin, toujours en montant, une bifurcation encore : à droite, on se rend à Djermana, à gauche, c'est le domaine Aït-Amara qui s'étend devant nous jusqu'aux limites du village Mesbah, en allant vers la rivière. Aussitôt que l'on s'y engage, nous devons réduire la vitesse du véhicule vu le rétrécissement de la voie.La suite ne dément pas l'annonce, puisqu'on ne tardera pas à découvrir le piteux état d'une piste digne des années 1930 : absence de drainage des eaux, segments rocailleux et très accidentés, absence de trottoirs ou d'espaces pour la circulation des piétons, affaissements et glissements des deux côtés de la voie et déversement des eaux usées dans le fossé.Le reste du tableau n'est pas plus reluisant, tant il reste beaucoup à faire dans le domaine de l'aménagement et de la viabilisation.Plus que Aït Amara, les hameaux Aït Zidane et Aït-Baâziz présentent toutes les caractéristiques de population laissée à l'abandon. «Nous avons frappé à toutes les portes, en vain. Nous disent Felkai F. et Bellouze B., respectivement, président et secrétaire de l'Association du village, mais nous ne comptons pas baisser les bras». Visiblement remontés contre les autorités locales, ils nous racontent comment une fois épuisées les voies de recours usuelles, c'est-à-dire les requêtes écrites, ils ont dû augmenter d'un cran le degré de leur contestation.C'est ainsi que les habitants des villages concernés décident d'un sit-in de protestation devant le siège de l'APC, qu'ils ont tenu le 20 juillet dernier. Dans leurs pourparlers avec les élus, qui les ont reçus, ils ont fait état de leur intention de reconduire le mouvement à la fin du mois suivant, au cas de la non prise en charge de leurs doléances. Et comme promis, ils ont radicalisé leurs protestations en procédant le moment venu, soit le 31 août, à la fermeture des sièges de l'APC et de la daïra.«Mais ce n'est que partie remise, nous confient nos interlocuteurs, puisqu'un autre ultimatum est lancé aux autorités locales». «Les actions à venir seront plus osées» menacent-ils.En tête des revendications, qui ont soulevé l'ire des villageois, figurent le revêtement et l'aménagement de la piste desservant Aït-Amara, l'éclairage public, le renforcement du réseau électrique pour mettre fin aux pannes actuelles, le raccordement de toutes les habitations au réseau d'assainissement, l'aménagement de l'accès menant aux hameaux Aït-Zidane et Aït-Baâziz, le renforcement des capacités AEP vu le déficit important constaté en saisonchaude...
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Posté Le : 05/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mouzaoui Abdelkader
Source : www.elwatan.com