Algérie

Alimentation en eau potable: Retard dans l'installation des compteurs


Des habitants du quartier de Bab El Kantara et de la cité Emir Abdelkader (ex-faubourg Lamy) se plaignent d'être toujours soumis au régime forfaitaire et de n'avoir pas encore bénéficié d'installation de compteurs d'eau, pourtant promis à brève échéance par la société d'assainissement (SEACO).

Selon de nombreux citoyens de ce secteur urbain, «le régime forfaitaire ne nous arrange pas du tout car comportant beaucoup d'inconvénients». Ainsi, affirment-ils, «notre consommation calculée sur la base de ce régime nous revient à 1.500 dinars mensuellement, un montant élevé en comparaison avec ce que payent des voisins qui sont dotés d'un compteur». Selon un de nos interlocuteurs, «la différence entre les deux factures peut aller du simple au double. Un de mes voisins ne paye qu'un peu plus de 750 dinars, soit près de la moitié de ce que me revient le forfait».

Les inconvénients de ce système ne se limitent pas là, est-il encore soutenu. Il est précisé «qu'il n'encourage pas l'économie dans la consommation d'eau, en plus d'être injuste et pénalisant pour les petits ménages». Dans ce cadre, un nouveau marié s'invite à la discussion et note: «Je suis sûr que les 1.500 dinars du forfait que je règle mensuellement à la société de l'eau et de l'assainissement SEACO dépassent de beaucoup ce que ma petite famille consomme. Mais en attendant je n'ai qu'à le déplorer», lance-t-il dépité.

Par ailleurs, tous nos interlocuteurs sont tombés d'accord pour affirmer que le régime forfaitaire est gaspilleur de ressources en eau. Et de citer des exemples de gens qu'ils connaissent, qui n'hésitent pas à laver leur voiture à grande eau et de ne jamais réparer un robinet qui laisse échapper des fuites de ce précieux liquide. «Sachant qu'ils payent une somme toujours fixe, quel que soit leur niveau de consommation, ils ne sont ni conscients ni sensibles à ce qu'elle peut représenter comme valeur», disent-ils.

Contacté, le responsable de la cellule de communication de la SEACO reconnaîtra le retard enregistré dans l'installation des compteurs et fera savoir que sur un objectif de départ qui tablait sur l'installation de 15.000 appareils au niveau de cinq wilayas, dont Constantine, il n'a été possible de placer jusqu'au mois d'octobre dernier que 11.000, dont près de 3.000 dans le seul secteur urbain de Sidi Mabrouk. Tout en déplorant ce retard qui, dira-t-il, «n'est pas de notre ressort, mais relève du fait qu'il n'existe qu'un seul fournisseur dans le pays, à savoir l'usine d'El Eulma qui manifestement est dépassée par le volume des commandes et dont l'offre peine à suivre la demande. En tout cas, les retards seront comblés dès l'entame de l'année 2012», affirmera-t-il.


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