Le fort taux de déperdition d'eau potable à travers le réseau
d'alimentation des foyers a provoqué la colère du wali, qui a promis de
programmer une réunion au courant de cette semaine, afin de recentrer les
responsabilités de tout un chacun, et surtout voir comment réduire cette perte
du liquide précieux. «Les fuites sont en train de se multiplier, et cela ne
peut pas continuer», lancera sur un ton menaçant le wali dans une digression
lors de son allocution à l'occasion de la réunion du week-end dernier autour de
l'évaluation des travaux de réalisation du tramway. S'adressant directement au
premier responsable de la SEACO, le chef de l'exécutif lui reprochera d'avoir
manqué à ses engagements, non sans annoncer que «des décisions importantes
seront prises pour redresser la situation.» Ajoutant dans le sillage de ces
reproches que «les robinets sont à sec à travers plusieurs cités, alors que
l'eau potable se perd en quantités très importantes, déversées par milliers de
mètres cubes quotidiennement sur la chaussée.»
Allant plus loin dans ses
menaces, le wali dira publiquement au directeur de la SEACO de «rendre le
tablier» s'il ne se sent pas capable de gérer les affaires de son entreprise,
et surtout mettre un terme à cette situation désastreuse. En tout cas, la
prochaine réunion prévue autour de ce sujet au cours de la présente semaine
aboutira certainement à une ébauche de solution pour circonscrire le phénomène
des fuites d'eau potable, qui atteint plus de 50% du volume total pompé à
travers les réseaux d'alimentation en eau potable.
En attendant, la SEACO continue
de colmater les brèches... et recenser de nouveaux éclatements sur le réseau
AEP, du reste jugé vétuste.
Selon le chargé de la
communication de la SEACO, questionné à ce sujet, «il est pratiquement
impossible d'éviter les fuites d'eau avec un réseau aussi vétuste, installé il
y a de cela plus d'un demi-siècle, où les interventions ne sont pas chose
aisée. Nous sommes souvent confrontés à la rareté de la pièce de rechange, en
raison de son ancienneté, présentant des diamètres hors normes, et qu'il nous
faut aller chercher très loin avant de procéder aux réparations utiles»,
soutiendra le chargé de la communication. En sus, souligne ce dernier, «il ne
faut pas oublier l'augmentation des plages horaires de distribution d'eau
potable, à travers plusieurs quartiers de la ville de Constantine, désormais
alimentés par les eaux du barrage Béni Haroune, qui voient désormais couler le
précieux liquide dans leurs robinets chaque jour, sinon sur une durée plus
longue durant la plage horaire qui leur est réservée, laquelle amélioration
entraîne automatiquement des quantités plus importantes que celles enregistrées
avant cette nouvelle programmation. Mais au-delà de ces explications et autres
arguments, il ne faut pas ignorer que la réparation du réseau AEP est une
affaire capitale».
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Posté Le : 14/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com