Il est de notoriété publique que les habitants de Constantine souffrent de trop fréquentes coupures d'eau potable, dont la plupart ont pour origine des fuites trop nombreuses sur le réseau. Cette situation, qui pénalise fortement les consommateurs, provoque régulièrement le courroux de cette population qui ne cesse d'interpeller par tous les moyens les services de l'Algérienne des Eaux. C'est à l'occasion d'une rencontre avec l'ensemble de la presse locale, initiée au siège de la radio locale, samedi après-midi, que le directeur technique de l'Algérienne des Eaux s'est évertué à expliquer, à justifier et à tracer les perspectives d'avenir sur une distribution du précieux liquide des plus décriée par la population. Ce responsable, chiffres à l'appui, a reconnu l'importance de ces centaines de fuites localisées un peu partout à travers la ville. Celles-ci ont pour origine la défectuosité de conduites souterraines, dont plusieurs fonctionnent depuis plus d'un demi-siècle, et leur éclatement, conséquence de la forte pression pendant la distribution depuis le barrage de Béni-Haroun. Ce responsable souligne que même les canalisations pourtant récentes de la nouvelle ville Ali Mendjeli sont de mauvaise qualité et sont à l'origine de quelque 42 fuites importantes recensées. Toujours est-il, précise le directeur technique de l'Algérienne des Eaux, les travaux de réfection ont été confiés à un consortium d'entreprises française, chinoise et helvétique. Les derniers recensements faits par ces entreprises indiquent que 65 kilomètres de conduites doivent être remplacés. Mais ce chiffre est, semble-t-il, à revoir à la hausse et ce seront probablement plus de 80 kilomètres qui seront pris en charge. Ainsi, le prolongement du contrat signé avec ces différentes entreprises étrangères n'est pas à exclure, dira-t-il. En ce qui concerne les fréquentes ruptures d'alimentation, ce responsable incrimine directement le nouveau barrage. Le couloir n° 03 destiné à alimenter Constantine et sa région est opérationnel et ne connaît aucune défaillance. Ce qui n'est pas le cas pour le barrage où sont enregistrés de nombreux arrêts d'exploitation pour des réparations. Cette situation fait que l'Algérienne des Eaux est souvent contrainte de basculer l'alimentation en eau potable de la ville à partir des sources de Hamma Bouziane ou de Boumerzoug, avec, bien sûr, une baisse importante du débit, ce qui nécessite quelquefois des rotations pénalisantes pour les consommateurs. L'amélioration dans la distribution annoncée, une fois les réparations terminées au niveau du barrage, demeure en réalité une perspective assez aléatoire pour les consommateurs, dont la plupart affirment qu'il y a eu trop de promesses et peu de résultats...
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkrim C
Source : www.lequotidien-oran.com