Alimentation

L'Algérie figure parmi les trois pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) qui ont réussi à atteindre une partie de l'un des huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour 2015, à savoir la réduction de moitié de la proportion de la population victime de faim chronique.«L'Algérie, la Jordanie et le Koweït sont les trois pays de la région qui sont parvenus à une avancée significative dans la réduction de la sous-alimentation», fait ressortir un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). L'annonce a été faite lors de la 32e session de la conférence régionale de l'organisme onusien qui se tient à Rome depuis lundi et qui se termine aujourd'hui. S'agissant des autres pays, comme l'Irak, la Cisjordanie, la Syrie ou encore le Soudan, souligne le même rapport, «les conflits et les troubles intérieurs demeurent les causes principales d'insécurité alimentaire dans la région ces dernières années». Dans l'ensemble régional MENA, environ 43,7 millions de personnes, soit 10% de la population, sont encore en proie à la sous-alimentation, apprend l'organisation onusienne, précisant que «dans sa forme chronique, la sous-alimentation provoque des retards de croissance chez 24,5% des enfants de moins de cinq ans».Pour y remédier, la FAO entend offrir, aux ministres de l'Agriculture qu'elle a réunis à Rome, l'opportunité d'engager une réflexion sur la meilleure démarche à adopter. La finalité étant d'?uvrer à circonscrire la faim chronique dans la région et trouver des solutions aux facteurs la favorisant. La priorité sera ainsi accordée aux importations céréalières, la sécurité alimentaire, la gestion des terres et des ressources en eau. Et pour cause, déplore la FAO dans une note rendue publique hier, la région importe 50% des céréales qu'elle consomme et sera dans quelques années, met-elle en garde, «la seule région, avec la péninsule coréenne, à ne pas être en mesure de nourrir sa population avec les technologies et les connaissances disponibles». Et d'insister qu'«avec environ 10% des ressources en eau de la planète, la région pourrait être en proie à une aggravation sans précédent de la pénurie d'eau dans les décennies à venir».