Algérie

Alimentaires : Le cacao aidé par le déficit de la production


Les prix du cacao ont repris leur ascension cette semaine, aidés par la perspective d'un déficit de production à l'échelle mondiale cette année, en raison de récoltes décevantes en Afrique de l'Ouest, tandis que le prix du robusta fléchissait et que le sucre montait légèrement.Cacao
Les prix de la fève brune ont gagné du terrain cette semaine, dans un marché nerveux et volatil, mais toujours tiré vers le haut par la perspective d'une baisse sensible de la production mondiale. L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a annoncé mercredi qu'elle tablait sur un déficit de 71 000 tonnes sur le marché mondial pour la saison 2011-2012 débutée en octobre, après un excédent de production de 347'000 tonnes en 2010-2011. Selon l'ICCO, l'offre mondiale de fèves devrait chuter de 8% par rapport à l'année précédente, à 3,96 millions de tonnes, en raison de récoltes décevantes en Côte d'Ivoire (premier pays exportateurs). Le harmattan, un vent chaud soufflant du Sahara, "a sévèrement affecté la croissance des plants" et la qualité des fèves en Côte d'Ivoire, a souligné Kate Tang, analyste de Barclays Capital. Or la consommation mondiale, elle, reste toujours robuste, et devrait progresser de 2% sur la saison 2011-2012, selon l'ICCO. "La demande des pays émergents reste particulièrement solide, ce qui tempère les inquiétudes sur la consommation des pays occidentaux, liées à la crise en zone euro et à un environnement économique morose", a noté Mme Tang. Les cours ont cependant limité leurs gains, jeudi et vendredi, pénalisés par des prises de bénéfices et un net renchérissement du dollar, qui rendait moins attractifs les achats de cacao (libellés dans la monnaie américaine) pour les investisseurs munis d'autres devises. Cette semaine sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1510 livres contre 1506 livres sept jours auparavant. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en mai valait 2381 dollars la tonne contre 2353 dollars la semaine précédente.
Café
Le prix du robusta a de nouveau perdu du terrain cette semaine, toujours sous la pression d'une offre abondante, en raison d'une solide récolte du Brésil, premier pays producteur, mais aussi de l'embellie des livraisons du Vietnam (premier pays exportateur de robusta). Selon des statistiques officielles publiées, mardi, les exportations vietnamiennes de café ont bondi en février de 25% par rapport au même mois un an plus tôt. Elles avaient dégringolé de 48% sur un an en janvier, alors que les agriculteurs retenaient leurs récoltes pour obtenir des prix de vente plus élevés sur le marché local, ce qui avait contribué à doper le cours londonien du robusta jusqu'à mi-février. L'arabica coté à New York a quant à lui profité de la demande solide des torréfacteurs, alors que les opérateurs redoutent des tensions sur l'offre de café à court terme, selon la revue spécialisée The Public Ledger. L'Organisation internationale du café (ICO) a en effet fait état mercredi d'une baisse en janvier de 10% sur un an des exportations mondiales de café. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 2013 dollars cette semaine contre 2035 dollars la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mai cotait 203,95 cents contre 202,35 cents la semaine précédente.
Sucre
Les cours du sucre ont reculé à Londres et se sont stabilisés à New York, dans un marché toujours pénalisé par la perspective de récoltes abondantes dans les grands pays producteurs (Inde, Thaïlande, Union européenne), qui devrait aboutir à un excédent sur le marché mondial, pour la première fois en 4 ans. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 646 dollars cette semaine contre 657,10 dollars la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai cotait 24,85 cents contre 24,84 cents une semaine plus tôt.
Céréales : Maïs, blé et soja repartent en hausse
Les prix agricoles ont augmenté cette semaine à la Bourse de Chicago, le maïs et le soja bénéficiant de pressions sur les cultures en Amérique latine et d'une demande internationale en hausse, les cours du blé profitant de ce contexte positif. Le soja s'est apprécié pour la troisième semaine consécutive, se maintenant à des plus hauts depuis septembre, sous l'effet d'une nouvelle vague de sécheresse en Amérique latine, particulièrement en Argentine et au Brésil. Ces deux producteurs de premier ordre avaient déjà connu de graves sécheresses plus tôt cette saison.
Les prix du soja ont progressé à cause "d'une demande en hausse de soja américain et d'une sécheresse en Amérique latine qui pourrait entraîner des baisses de récolte" sur le continent sud-américain, ont relevé les analystes de Commerzbank. "Les inquiétudes sur les récoltes en Amérique latine ont favorisé le soja américain", qui est de plus en plus demandé, a confirmé Rich Nelson, d'Allendale. Quelque 69% des exportations de soja pour la semaine s'achevant le 23 février ont été vendues à la Chine, selon un rapport publié jeudi par l'USDA, le ministère de l'Agriculture américain, cité par les experts de Commerzbank. Les experts de l'USDA prévoient en outre une hausse de 22% des exportations de soja des Etats-Unis, à 42,2 millions de tonnes, pour la saison de vente 2012/2013 qui commence le 1er septembre, ajoute le document. Les autres céréales ont progressé dans le sillage du soja, notamment le maïs, dont l'Argentine est un important producteur. La sécheresse en Amérique latine favorise les exportations de maïs en provenance des Etats-Unis, "ce qui fait monter légèrement les prix" de cette céréale, a expliqué M. Nelson. "Le blé, qui a tendance à évoluer avec le maïs, s'est également apprécié", a-t-il poursuivi, précisant qu'en dehors de cela, il y a avait eu "peu de nouvelles marquantes cette semaine" pour cette céréale. Enfin, la récente flambée des cours du pétrole a également soutenu les cours du maïs et du soja, ont observé les investisseurs. "Une partie des récoltes de maïs et de soja est convertie en produits énergétiques: le maïs est converti en éthanol et le soja en biodiesel (des biocarburants, ndlr), et les prix de ces produits sont corrélés aux prix des produits issus du pétrole", a détaillé M. Nelson. "Donc quand le pétrole monte, leurs cours montent aussi". Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars se négociait cette semaine à 6,53 dollars, en hausse de 1,91% par rapport à la semaine dernière sur le Chicago Board of Trade. Le boisseau de blé à échéance mars évoluait à 6,6350 dollars, en hausse hebdomadaire de 3,51%. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en mai a augmenté de 3,03%, à 13,2575 dollars, un nouveau plus haut depuis septembre.
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