Algérie

Alimentaire: Le sucre au plus bas depuis juin



Les prix du sucre et de l'arabica ont glissé semaine dernière à des plus bas depuis 2 mois, dans un marché toujours rassuré par l'amélioration des conditions météorologiques au Brésil, tandis que le cacao fléchissait, sur fond de craintes sur la vigueur de la demande mondiale.
Cacao
Après avoir enregistré trois semaines de hausses consécutives et s'être hissés début août à des sommets depuis novembre 2011, les cours de la fève brune ont repris leur souffle, pâtissant de prises de bénéfices mais aussi d'une attitude plus prudente de la part des investisseurs. Dans un marché sans grand volume d'échange, en raison des congés estivaux, "ce mouvement de vente s'explique en partie par les incertitudes de l'environnement économique, qui pourraient alimenter le ralentissement de la consommation mondiale de cacao", a expliqué la revue spécialisée Public Ledger. Par ailleurs, l'arrivée de pluies en Afrique de l'Ouest a quelque peu rassurée les opérateurs sur les perspectives de récoltes dans la région, marquée récemment par la sécheresse. Mais si cela a alimenté un fléchissement des prix du cacao, le marché devrait rester néanmoins "soutenu par les craintes de l'impact sur la production du phénomène climatique El Nino", a estimé Kate Tang, analyste de Barclays Capital. S'il survient, El Nino pourrait se traduire au troisième trimestre par une vague de sécheresse excessive en Afrique de l'Ouest, affectant notamment la Côte d'Ivoire (35% de l'offre mondiale de fèves brunes), pays où la récolte avait déjà été pénalisée par des vents chauds soufflant du Sahara début 2012. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1625 livres sterling vendredi vers 12H00 GMT contre 1674 livres la seamine précédente vers la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en décembre valait 2418 dollars la tonne contre 2479 dollars une semaine plus tôt.
Café
Les prix du café ont poursuivi semaine dernière le mouvement de repli entamé mi-juillet, l'arabica tombant même jeudi à New York à 160,80 cents la livre, son plus bas niveau depuis le 26 juin. Il a abandonné plus de 12% de sa valeur en l'espace d'un mois. Des pluies trop abondantes avaient entretenu au début de l'été les inquiétudes sur les récoltes au Brésil, premier exportateur de café de la planète, mais le retour de conditions météorologiques plus sèches dans le pays ces dernières semaines devrait stimuler le développement des plants d'arabica, une perspective qui rassurait les opérateurs. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 2.107 dollars vendredi vers 12H00 GMT contre 2.175 dollars le vendredi précédent pour le contrat de septembre. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 161,05 cents contre 166,55 cents sept jours auparavant pour le contrat de septembre.
Sucre
Les cours du sucre ont eux aussi creusés leurs pertes, glissant vendredi jusqu'à 557,70 dollars la tonne à Londres et jusqu'à 20,13 cents la livre à New York, des niveaux plus vus depuis le 6 juin et le 26 juin respectivement. Par rapport aux semaines précédentes, "la situation n'a pas fondamentalement changée, le marché reste soutenu par l'embellie des conditions météo au Brésil (premier producteur mondial de sucre, ndlr), qui devraient favoriser récolte et raffinage au moins jusqu'à la fin du mois", a souligné Nick Penney, analyste du courtier Sucden. En revanche, "les inquiétudes persistent sur le niveau de la production en Inde", deuxième pays producteur, "dont les exportations pourraient être sévèrement revues à la baisse en raison de pluies de mousson très médiocres et du risque d'un effet El Nino", a tempéré Kate Tang, de Barclays Capital. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 558,20 dollars vendredi contre 586,50 dollars une semaine auparavant. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre cotait 20,20 cents contre 21,04 cents sept jours auparavant.
Les prix du blé, du soja et du maïs reculent
Les prix du blé, du soja et du maïs ont reculé légèrement la semaine dernière à Chicago, les opérateurs restant prudents dans l'attente de meilleures estimations sur la qualité des récoltes dans un contexte de sécheresse historique aux Etats-Unis. "Le prix des céréales a été un peu agité semaine dernière malgré le rapport de l'USDA" publié vendredi dernier, qui aurait dû "soutenir les prix", ont noté les analystes de Barclays. Dans ce document, le ministère de l'Agriculture des Etats-Unis (USDA) a revu à la baisse ses prévisions de production de maïs à leur plus bas niveau en six ans. Il a également abaissé ses prévisions pour la production de soja aux Etats-Unis, ainsi que ses prévisions de production mondiale de blé. Toutefois les prix des céréales ont baissé en début de semaine "car les opérateurs avaient déjà anticipé (ce rapport, ndlr), et le marché est entré dans une phase de correction", a souligné Frank Cholly, analyste de RJO Futures. Les courtiers attendent désormais de voir "comment sont les récoltes en cours", a ajouté l'expert. "On sait que les rendements sont moins bons, mais il faut patienter pour savoir s'ils sont pires ou meilleurs que les prévisions" du gouvernement. "Une amélioration de la météo" en début de semaine a aussi fait reculer les prix du maïs et surtout du soja, dont la maturation est encore en cours, a souligné Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Un rapport du ministère de l'Agriculture des Etats-Unis a d'ailleurs montré que la qualité de la récolte de l'oléagineux s'était améliorée la semaine dernière. Puis les prix agricoles ont repris de la vigueur, les craintes restant prégnantes pour les récoltes en cette période de sécheresse. Par ailleurs les ventes de soja se sont envolées à plus d'un million de tonnes, contre 300.400 tonnes la semaine précédente, essentiellement à destination de la Chine. Les ventes à l'exportation "sont environ deux fois plus élevées que le taux normal", a relevé M. Cholly. Les prix du blé sont quant à eux fortement corrélés "aux inquiétudes persistantes sur la production de blé en Russie", selon M. Nelson. La récolte de céréales en Russie était en nette baisse au 15 août par rapport à la même date l'an dernier, selon des documents du ministère russe de l'Agriculture, de nombreuses régions agricoles du pays ayant été touchées par la sécheresse, ainsi que par le gel qui a sévi l'hiver dernier."Cela fait naître des craintes sur la capacité de la Russie à remplir ses objectifs d'exportations", a souligné M. Nelson, rappelant qu'il y a deux ans, dans une situation similaire, Moscou avait décrété un embargo sur ses ventes de blé à l'étranger. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre reculait à la mi-séance vendredi à 8,0575 dollars, contre 8,0925 dollars la semaine précédente à la clôture. Le boisseau de blé à même échéance reculait à 8,8800 contre 9,0125 dollars une semaine plutôt. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en novembre baissait également à 16,3800 dollars contre 16,4375 dollars une semaine plus tôt.


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