Algérie

Alimentaire: Le cacao recule, face à une demande morose en Europe



Les cours du cacao ont reculé la semaine dernière, minés par les chiffres en berne de la consommation européenne, tandis que les prix de l'arabica et du sucre restaient portés à New York par des perturbations de l'offre dans les pays producteurs.
Cacao
Après avoir été dopés depuis fin juin par une détérioration des récoltes en Afrique de l'ouest, les prix du cacao ont mis un terme la semaine dernière à leur rebond, pénalisés par des chiffres extrêmement ternes sur la consommation européenne. Selon les statistiques publiées jeudi par l'Association européenne de cacao (ECA), qui fédère les principaux chocolatiers et négociants du secteur, les concassages de fèves en Europe, baromètre de la consommation, se sont établis à 292.550 tonnes au second trimestre 2012. Cela représente une baisse de 18% par rapport à la même période de 2011, un recul beaucoup plus prononcé qu'attendu. L'Europe est la première région consommatrice de cacao, devant l'Amérique du Nord. "Sur le front de la demande, on s'attend à ce que la crise économique dans les principaux pays consommateurs continue d'assombrir le tableau et de ralentir encore davantage la demande", a observé Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank. Toutefois, les inquiétudes sur les récoltes en Côte d'Ivoire (35% de l'offre mondiale), devraient continuer de soutenir le marché. Ainsi, "les hauts niveaux d'humidité enregistrés récemment alimentent les craintes de maladies dues à des champignons", a rappelé M. Fristch. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 1533 livres sterling vendredi vers 12H00 GMT contre 1565 livres le une semaine auparavant vers la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 2214 dollars la tonne contre 2274 dollars une semaine plus tôt.
Café
Les prix du café ont de nouveau divergé la semaine dernière, dans un marché sans entrain. L'arabica est toujours soutenu par les pluies abondantes au Brésil, principal pays exportateur de café, qui attisent depuis début juillet les inquiétudes sur la production du pays. Le cours de l'arabica, monté mercredi dernier à 192,20 cents la livre, un sommet depuis début avril, a tout de même limité nettement ses gains ensuite, "les opérateurs étant tentés d'engranger quelques bénéfices", selon la revue spécialisée Public Ledger. Le robusta reste pour sa part toujours plombé par la relative abondance d'offre sur le marché mondial, alimentée par les solides récoltes de grands pays producteurs comme le Vietnam. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 2039 dollars vendredi dernier vers 12H00 GMT contre 2086 dollars sept jours auparavant. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 184,60 cents contre 177,35 cents sept jours auparavant.
Sucre
Les cours du sucre ont terminé la semaine sur des notes contrastées, après être montés à leurs plus hauts niveaux depuis la mi-avril, à 23,05 cents la livre mardi dernier à New York et à 620 dollars la tonne jeudi dernier à Londres. Malgré un accès de faiblesse à Londres, le marché restait globalement soutenu par les fortes précipitations au Brésil (premier producteur de sucre). "Ces pluies inattendues ont retardé le début de la récolte et sont devenues un facteur de risque" pour la récolte, a souligné dans un rapport le cabinet spécialisé Czarnikow. Même si celui-ci s'attend à un excédent de production de 7,83 millions de tonnes sur le marché mondial pour la saison 2011-2012, il estime que les tensions sur l'offre à l'approche du mois du Ramadan (période de forte consommation de sucre, où il est utilisé pour confectionner les pâtisseries traditionnelles) devrait soutenir les prix. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 613,60 dollars vendredi contre 637,40 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre cotait 22,70 cents contre 22,09 cents sept jours auparavant pour le contrat de juillet.
Les prix des céréales poursuivent leur flambée
Les cours des produits agricoles ont poursuivi leur forte hausse la semaine dernière à la Bourse de Chicago, malgré un bref mouvement de repli mercredi dernier, alors que les Etats-Unis connaissent un été historiquement chaud et sec. "La correction technique n'a pas su tenir face au facteur prédominant de la météo", a noté Paul Georgy, de la maison de courtage Allendale. En effet, alors que des prévisions avaient fait état en milieu de semaine de l'arrivée imminente de pluies dans la grande région céréalière du centre des Etats-Unis, la Corn Belt, et d'une pause dans la sécheresse, d'autres rapports ont estimé en fin de la semaine dernière, qu'une nouvelle vague de températures chaudes et de conditions très sèches s'annonçaient. Ces conditions météorologiques extrêmes, une première depuis la grande sécheresse de 1988, ont provoqué une envolée des prix depuis la mi-juin. "La grande préoccupation des courtiers est la qualité des cultures du maïs et du soja dans le centre et le sud du MidWest américain. La région la plus menacée actuellement est le sud-ouest de la Corn Belt, du Kansas, Missouri, une partie de l'Illinois à l'Iowa, en passant par le Nebraska, et une partie du Dakota du Sud", a précisé M. Georgy. Les Etats-Unis sont les premiers producteurs mondiaux de soja et de maïs et les premiers exportateurs de blé. "Mercredi dernier, l'USDA (le ministère de l'Agriculture américain) a publié des chiffres très haussiers, annonçant une baisse de la production de maïs et de soja, mais les courtiers l'avaient anticipé, ce qui a expliqué le recul des cours après sa parution", a par ailleurs relevé Bill, Nelson, de Doane Advisory Services, "Et les choses ne se sont pas améliorées depuis, les conditions météorologiques ne se sont pas arrangées et on continue à perdre du potentiel de production", a-t-il noté. En outre, face à la flambée des prix, la demande commençait à être affectée, ont noté les analystes. "Cela se traduit déjà sur la production d'éthanol, un carburant essentiellement produit à partir de maïs aux Etats-Unis, qui baisse depuis deux ou trois semaines," a ajouté M. Nelson. Vendredi dernier vers 17H00 GMT, le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre évoluait à 7,3750 dollars vendredi contre 6,930 dollars la semaine précédente à la clôture. Le boisseau de blé à même échéance évoluait à 8,65 dollars contre 8,2175 dollars vendredi dernier. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en novembre évoluait à 15,4950 dollars contre 15,0575 dollars une semaine plus tôt à la clôture.


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