Algérie

Alima Thiery Boumediene interdite de barreau Pour son soutien à la campagne de boycott de produits israéliens



Alima Thiery Boumediene interdite de barreau                                    Pour son soutien à la campagne de boycott de produits israéliens
S'appuyant essentiellement sur sa participation à la campagne pro-palestinienne de boycott des produits en provenance d'Israël, le barreau
des avocats du Val d'Oise a rejeté l'inscription del'ex-sénatrice, Alima Thiery Boumediene. Saisie par cette dernière, la Cour d'appel de Versailles a demandé au Conseil de l'Ordre de trouver une solution pour l'intégrer au barreau.
Paris.
De notre correspondante
Depuis décembre 2011, Alima Boumediene Thiery a déposé sa demande d'inscription au barreau des avocats du Val d'Oise, celle-ci lui est refusée malgré ses diplômes universitaires (Deug, licences, maîtrises, DEA et DESS, doctorat), sa formation de juriste et son expérience de 12 ans de parlementaire tant au Parlement européen qu'au Sénat, annonce un communiqué du comité de soutien de l'ex-sénatrice du groupe des Verts.
Le mémoire déposé par le bâtonnier représentant l'Ordre des avocats du barreau du Val d'Oise ne remet pas en cause les conditions juridiques nécessaires à son inscription.
Néanmoins, il indique que l'intéressée «exerce un militantisme efficace dans le cadre de ses activités politiques, lequel apparaît contraire à l'honneur, à la probité, aux bonnes m'urs' et au respect des principes essentiels de dignité et de modération». L'accusation de l'Ordre des avocats du Val d'Oise s'appuie essentiellement sur la participation d'Alima Boumediene Thiery à la campagne pro-palestinienne pour laquelle elle a été mise en examen en octobre 2011, mais a été relaxée depuis.
Il est à rappeler que la campagne BDS visait à «attirer l'attention de l'opinion publique sur le refus de l'Etat d'Israël de se conformer aux principes inscrits dans les traités européens et dans les accords d'associations qu'ils ont signés, à savoir le respect des droits humains et celui de la traçabilité des produits à l'exportation».
Et de «dénoncer l'impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, impunité qui cautionne ces violations répétées du droit international et l'injustice que subit au quotidien le peuple palestinien du fait de l'occupation coloniale».
Pour le Conseil de l'Ordre, il s'agit «d'opérations de commando' invitant les clients à boycotter tous les produits venant d'Israël au nom de l'antisionisme». Il considère que «même si ces faits n'ont pas été suivis de condamnation, il apparaît clairement que les missions engagées par Mme Alima Boumediene Thiery sont contraires aux principes de modération, de dignité et de probité et que ces agissements peuvent être constitutifs de qualifications pénales».
Pourtant, la Cour d'appel de Paris a confirmé que «le soutien au boycott pour des motifs politiques ne caractérise en aucun de ses éléments le délit de provocation à la discrimination, la haine ou la violence». La Cour relève que «la critique pacifique de la politique d'un Etat relevant du libre jeu de débat politique se trouve, aux termes de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, au c'ur même de la notion de société démocratique». Alima Boumediene Thiery a contesté le rejet de son inscription au barreau du Val d'Oise, qu'elle qualifie d'«illégal et discriminatoire», et la Cour d'appel de Versailles, auprès de laquelle elle a déposé un recours, a reconnu la validité de sa requête et a demandé au Conseil de l'Ordre de trouver une solution pour l'intégrer au barreau.


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