Algérie

Alice Belaïdi, de l'autre côté des Molières



Aujourd'hui, on ne fera pas l'offense de compter les années de la toujours jeune artiste Alice Belaïdi, d'origine algérienne par son père qui l'a poussée sur les planches, où elle est littéralement habitée par les rôles qu'elle interprète, et maintenant au cinéma. Mardi soir, un an après avoir triomphé aux Molières du théâtre en recevant le trophée de la Révélation féminine, ce sera elle qui le remettra à  la lauréate 2011, quelques jours après avoir donné la dernière de Confidences..., au Thor, dans le Vaucluse, à  quelques kilomètres de son Avignon natal. Si à  l'avenir elle ne délaissera jamais le théâtre «plutôt mourir», dit-elle dans un entretien à  Vaucluse-Matin), c'est le cinéma qui l'a happée ces derniers mois. Elle vient de terminer Les tribulations d'un caissière, de Pierre Rambaldi. Elle tournera cet été Kaïra, une comédie dont le seul titre est une promesse, et en octobre sortira De l'huile sur le feu de Nicolas Benhamou. Quant au film prévu à  partir de Confidences à  Allah, d'après le roman de Saphia Azzedine (qui vient de sortir son premier film Mon père est femme de ménage, Alice Belaïdi ne pense pas y tourner, s'appuyant sur la longue tournée dans les théâtres qui lui a donné tant de bonheur : «Au cinéma, l'image est figée : je n'ai pas envie d'assumer un texte comme cela… pas envie d'assumer les mots crus, la nudité. Au théâtre, il reste au public une grande part d'imagination. Au cinéma, on lui impose des images.» En tout cas au firmament des stars, l'image d'Alice n'est pas près de s'effacer.


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