Ali Yahia appelle à « un tribunal national de justice » pour juger les violeurs de la constitution

M. Ali Yahia Abdenour a appelé à une conférence nationale qui rassemblerait toutes les forces actives en Algérie, afin de bâtir une base de la démocratie dans le pays.Le président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme, a reconnu qu'il est difficile d'unifier l'opposition sur une position commune, tout en considérant qu'il est nécessaire de lutter contre la dictature du régime.
Dans une conférence-débat animée, mercredi, par la commission nationale pour le changement et la démocratie CNCD, à Alger, M. Ali Yahia Abdenour a insisté sur le fait que le changement doit provenir de l'extérieur du régime et insisté sur l'exclusion des symboles du régime de cette initiative. Evoquant le sujet de la commission chargée des réformes politiques, Maitre Ali Yahia Abdenour a expliqué qu'il n'était pas logique que cette commission soit présidée par trois symboles du régime, respectivement, Abdelkader Bensalah, Ali Boughazi et Mohammed Touati.
Maitre Ali Yahia Abdenour s'est longuement étalé sur le sujet du régime de Bouteflika qui, selon lui, doit partir, et déclaré : « le président n'a pas été élu par le peuple mais désigné par l'Armée ». Répondant à la revendication de certains, de porter l'Armée comme garant de la constitution, notamment, Farouk Ksentini, il a déclaré : « nous n'avons pas besoin de l'armée mais d'un tribunal national de justice », choisi par le peuple pour juger le président de la République et l'ensemble des responsables politiques qui ont violé la constitution.