est un universitaire diplômé de la faculté d'Alger et poète. Il dispose de sérieuses références professionnelles puisqu'il a occupé et occupe de hauts postes dans divers organismes à caractère économique. En parallèle, il a toujours activé dans le domaine de la culture puisqu'il a été correcteur de presse dans divers organes. Il a également été un brillant animateur à la radio Chaîne II durant les années 1970, 1980 et 1990 où il a tenté de sortir des sentiers battus.Entretien réalisé par : Brahim B.
Le Temps d'Algérie : Peut-on avoir un aperçu sur les sujets que vous traitez '
Ali Necib : Les sujets ne viennent pas sur commande mais se structurent dans mon esprit en fonction des représentations mentales qui forment les bataillons prioritaires de ce qui motive mes préoccupations. A titre d'exemple, le déni identitaire figure au hit-parade de mes écrits depuis que j'étais animateur radio à la chaîne II durant les années 1970, 80 et 90. Les auditeurs de cette chaîne se souviennent des émissions radiophoniques modernes et engagées que j'animais dans un environnement des plus hostiles. D'ailleurs, maintenant, je me demande comment j'ai pu faire pour résister à de telles pressions. Durant mon passage à la radio, la langue amazighe n'avait pas droit à l'expression alors qu'elle voulait sortir de l'étouffement pour embrasser d'autres volets de la pensée universelle et mettre en exergue les aspects de notre histoire ancienne. Je traite aussi de ce qui a toujours trait avec notre société, notamment les paramètres sociologiques et psychosociologiques qui représentent des pesanteurs négatives tirant la société vers le bas et retardant son anticipation. Cela comme on le constate, génère du retard et inhibe l'esprit de l'Algérien à donner la plénitude de ses formidables capacités. Je stigmatise tout cela dans un ruissèlement de mots qui s'accompagnent involontairement de rimes et de musicalités.
Comment êtes-vous venu à la poésie '
Pour moi, la poésie est un mode d'expression très esthétique, agréable à l'écoute et qui permet d'exprimer des idées de tous ordres. La poésie pour moi est consubstantielle à mes penchants disciplinaires puis j'ai eu la chance d'avoir une mère poétesse, (Que Dieu ait son âme), presque clandestinement, tant la société était verrouillée gratuitement partout où toute forme de culture est prohibée. Ensuite, durant ma scolarité, j'ai eu également à passer en revue tous les grands poètes du bas et Moyen-âge, tels que Verlaine, Victor Hugo, Baudelaire, Guillaume, Apollinaire. J'ai toujours répété que la poésie est pour le c?ur ce que la musique est pour l'esprit ! Le verbe est un détonateur formidable qui peut éteindre des brasiers, avilir le despote, le rendre au rang de résidu que l'histoire oubliera. La poésie donne au poète une aura de vainqueur en toute circonstance.
Des projets '
Je compte d'ici la fin du mois de Ramadhan éditer mon premier recueil de poésie et je dispose en chantier d'un livre portant sur les dégâts que causent les fausses croyances héritées des sociétés sous-développées sur l'émancipation de l'esprit. Je souhaite aussi organiser mes écrits sur la question amazighe durant mon long passage à la radio par des thèmes et avec une nature chronologique et pourquoi pas les publier dans un livre ou une thèse par des étudiants qui s'intéresseraient à la question berbère dans la radio durant cette période.
B. B.
Au son des clochers des manoirs
La grisaille descend aux pâquerettes
Le bleu ciel de nos douars
Qu'Ahmed Ouali à toujours en tête
Semble présent dans la gare
Mais aux sombres ardoises de crêtes
Fumant le gros charbon noir
Qu'il n'est pas à Aomar la gare
Mais bel est bien à Saint Lazare.
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Posté Le : 24/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Necib
Source : www.letempsdz.com