Les propriétaires des 456 lots de l'unité de Voisinage (UV) N°7, située à
la ville nouvelle Ali Mendjeli, se sont rapprochés hier de notre rédaction
afin, «d'en appeler à l'intervention personnelle du wali, que nous considérons
comme un ultime recours pour l'amélioration des conditions exécrables dans
lesquelles nous végétons depuis maintenant de nombreuses années». Ils ajoutent
dans le même sillage «qu'ils tiendront aujourd'hui mardi dès les premières
heures de la matinée un sit-in face au cabinet du wali. Il s'agit là,
disent-ils, d'une extrémité à laquelle nous avons été acculés bien malgré nous,
parce que nous avons usé toutes les autres voies, afin de nous extirper de la
situation dans laquelle nous vivons» précisent-ils.
Selon leurs dires, «l'ambiguïté
autour du cahier des charges impliquant l'Agence foncière qui nous a cédé les
terrains et les services de la wilaya, DLEP et DUCH notamment pose problème».
De ce fait, est-il soutenu, il n'y a pas de raccordement au réseau d'AEP et les
habitants sont contraints de s'approvisionner en recourant aux camions
citernes. C'est le cas aussi pour l'alimentation en gaz de ville alors que
l'éclairage public défaillant, sans parler de la voirie et le parking, ainsi
que les espaces verts et autres plantations qui sont inexistants. Pour ce qui
est de l'électrification dudit lotissement, celle-ci, soutiennent les concernés
a été réalisée «à notre charge exclusive, et environ 80% de l'assainissement a
été réalisé» a-t-on conclu.
MM.Said Fenour et Abdallah Bahri,
respectivement président et secrétaire général de l'association des
bénéficiaires du lotissement UV7, rappellent que leur «calvaire dure depuis
2002, avec une attente d'une année supplémentaire, avant qu'on nous délivre en
2003 les permis de construire pour des assiettes constructibles qui étaient, en
tout cas sur le papier, viabilisés. Depuis, nous faisons les frais d'une
véritable partie de ping-pong, saisissant tantôt l'Agence foncière, tantôt les
deux directions concernées en vain pour le moment.»
L'an dernier, les taux de
construction ont atteint selon nos interlocuteurs pas moins de 75%, «même si le
problème de la viabilisation persiste», chose qui ne semble néanmoins guère
décourager outre mesure ces derniers, qui disent avoir investi toutes leurs
économies dans l'autoconstruction et ne disposent d'aucun autre endroit où
emménager. S'agissant par exemple de la réalisation «des voies d'accès à notre
lotissement, les avis demeurent partagés entre les trois services auxquels nous
avons affaire, à un moment où le cahier des charges laisse toute la latitude et
accorde toutes les prérogatives à ces derniers en matière de voies primaires,
secondaires et tertiaires, l'essentiel pour nous, c'est qu'ils puissent
accorder leurs violons et fassent en sorte d'assumer leurs responsabilités
respectives, en prenant en charge dans les meilleurs délais nos doléances qui
perdurent sans fin» est-il en outre souligné.
Contacté, le maire du Khroub,
territorialement compétent en la matière, explique que ses services «ne sont
concernés que par l'entretien récurrent du lotissement, mais une fois celui-ci
finalisé et livré. Par conséquent nous ne sommes pas partie prenante dans la
situation que contestent vos vis-à-vis».
Quant à la DLEP et la DUCH, des
fonctionnaires interrogés à ce même propos, soutiennent le fait que le cahier
des charges «demeure mal interprété, et chacun se rejette la balle, même s'il
délimite la responsabilité de chaque partenaire».
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Posté Le : 02/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nasser Foura
Source : www.lequotidien-oran.com