« L'héliport de cette infrastructure hospitalière de grande envergure,
avec deux hélicoptères chargés de l'évacuation sanitaire d'urgence, permettra à
celle-ci d'étendre davantage notre couverture sanitaire qui englobe
actuellement 15 wilayas de l'Est et du Sud-Est algérien ». Ce sont là les
propos du colonel Mabrouk Chedadi, chirurgien de formation, et directeur
général du complexe hospitalier militaire (CHR) sis à la ville nouvelle Ali Mendjeli,
qui s'est chargé hier matin de nous guider à travers ledit complexe. Une visite
initiée par la direction régionale de la communication, de la 5ème Région
militaire, afin «de permettre la découverte d'un joyau à caractère doublement
esthétique et fonctionnel».
De prime abord, notre guide
assure que l'hôpital qu'il gère « est entièrement autonome et fonctionne pour
l'instant à hauteur de 75%. Et cela, dans l'attente notamment que l'on maîtrise
plus à fond d'autres techniques chirurgicales lourdes et contraignantes qui
répondent à des impératifs opérationnels». Ajoutant «nous disposons d'une
infrastructure très ouverte sur l'environnement, humanisée, loin de cette
tendance pavillonnaire et monobloc des années 1960/1970. Ainsi, tout est conçu
de telle sorte que nos patients ne souffrent aucunement de stress, de
claustrophobie, ou d'une quelconque indisposition psychologique handicapante.
Nous considérons qu'il s'agit là d'une partie prépondérante de la thérapie que
nous menons à l'endroit des hospitalisés.» En outre, l'officier supérieur
insiste sur le fait que «les civils sont également pris en charge, surtout ceux
qu'on évacue dans le cadre de l'urgence vitale, suite à de graves accidents de
la route. Parallèlement, nous disposons dans l'aile sud du complexe d'une vaste
zone de triage dans le cas de la survenance de catastrophes naturelles de
grande ampleur, tel les séismes et autres inondations».
Doté d'une capacité d'accueil de
402 lits (extensible à 462 lits) en hôpital de jour et de nuit et édifié sur
une superficie de 60 hectares, le complexe sanitaire a nécessité un budget de
22 milliards de DA, juste pour les équipements, la climatisation qui répond aux
normes universelles, le chauffage ainsi que la logistique médicochirurgicale.
Il est encadré par 120 médecins généralistes et spécialistes, et 520 agents
paramédicaux, avec un cantonnement permanent de protection. Deux scanners,
divers échographes, du matériel ultrasophistiqué en rapport avec l'imagerie
médicale, un laboratoire central spécialisé dans les analyses d'urgence, un
service de transit dit «d'extrême urgence» doté de 24 lits, trois chambres
d'isolement, un service de médecine nucléaire, un autre pour les pathologies de
guerre (explosions, effets de blast, etc.), un service pour le dépistage et le
diagnostic de cancer, un autre pour la rééducation fonctionnelle et la lutte
contre la douleur, plusieurs salles de déchocage, telle est la fiche technique
d'une infrastructure hospitalière qui «couvre pratiquement toutes les
spécialités médicales », précise-t-on.
Le colonel Chedadi insiste
énormément «sur l'entretien, un véritable talon d'Achille s'il en est. Et dont
l'absence demeure susceptible de générer les pires contraintes et remettre
grandement en cause la pérennité de n'importe quelle infrastructure civile ou
militaire». Notre interlocuteur prend le soin de préciser «que l'entretien nous
coûte très cher, mais cela reste néanmoins la seule solution appropriée afin
que notre matériel, technique, médicochirurgical et des services, ne connaisse
jamais la panne de fonctionnement. Pour ce faire, des conventions ont été
signées avec nos fournisseurs chacun en ce qui le concerne, des contrats que
nous voulons les plus proches possibles de la perfection, s'agissant d'une
logistique générale d'appoint et d'accompagnement qui a nécessité énormément
d'argent à l'Etat algérien. Nous privilégions, en toute circonstance, la bonne
gouvernance qui reste seule à même de garantir un développement durable».
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Posté Le : 07/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nasser Foura
Source : www.lequotidien-oran.com