Ali Mendjeli

Longtemps oublié par les autorités en charge du secteur de la santé, l'Etablissement public hospitalier (EPH) «Docteur Abdelkader-Bencharif», le seul hôpital civil en service à la nouvelle ville Ali Mendjeli, fait l'objet ces jours-ci d'une mise à niveau salutaire, visant une amélioration de la prise en charge des malades qui affluent quotidiennement, par centaines, vers ses services. Dans sa conception initiale, cet EPH n'était en réalité qu'une grande polyclinique, mais le manque d'infrastructures de santé dans le périmètre de ce mégapole urbanistique, en croissance démographique exponentiel, a contraint les autorités d'en faire un hôpital. Et ce n'est que récemment qu'on a sérieusement prêté attention au renforcement de ses équipements et à l'humanisation de ses services. « La direction de la santé a consacré une enveloppe financière évaluée à 15 milliards de centimes pour la réhabilitation de l'hôpital, dont les opérations toucheront essentiellement la reprise des réseaux électriques, la boiserie, la peinture et d'autres volets liés à l'amélioration de l'environnement », nous a indiqué la directrice de l'EPH, Mme Bendilmi. Et plus important encore, ajoute-t-elle, l'hôpital a bénéficié d'un scanner de 16 barrettes, très performant et offrant une haute qualité d'image. L'installation du scanner et sa mise en marche ont buté sur quelques obstacles, mais tout a été réglé grâce à la bienveillance du ministère de la Santé. Car, suite à une expertise, il a fallu renforcer le plancher fragile de la salle où il a été installé, d'une part, et, d'autre part, on a dû attendre l'arrivée au mois de mai dernier de deux médecins radiologues, affectés par le ministère de tutelle, pour sa mise en fonctionnement, a-t-on appris dans ce sillage. Grand soulagement, aussi, des patients et des responsables de l'hôpital, qui nous ont signalé l'acquisition d'une table de radio pour des examens spécialisés, fonctionnant à l'aide d'un système de numérisation qui permet d'avoir une qualité d'image exceptionnelle. Pareil pour le service d'hémodialyse, renforcé avec trois nouveaux générateurs, portant le nombre total à 6 mais nécessitant plus encore d'appareillages, surtout lorsqu'on considère la liste d'attente des 10 malades qui ne trouvent pas encore place pour une hémodialyse. Il y a, aussi, du nouveau en matière d'acquisition de matériels pour les services orthopédie et gynécologie, précisent des membres du staff de la direction sur un air de satisfaction. C'est là un matériel longtemps attendu par la direction et tout le personnel pour répondre au mieux aux attentes des citoyens qui n'ont pas d'autres opportunités pour se faire soigner. Il existe bien deux polycliniques à la nouvelle ville Ali Mendjeli, mais les horaires de travail (fermeture à 16 heures au plus tard) ne peuvent contribuer à l'absorption de la forte demande de la population et alléger un tant soit peu la forte pression exercée sur l'hôpital Abdelkader-Bencharif. Enfin, avec un seul lit de disponible pour la réanimation médicale (!), il est impératif de songer à l'aménagement d'un bloc des urgences médicochirurgicales.« L'espace existe, il faut juste se pencher sur le projet de lancement d'un pavillon des urgences médicochirurgicales pour éviter d'orienter des malades dans des états critiques vers le CHU, au risque de les perdre en cours de route », nous dira un médecin.