Algérie - Revue de Presse

Ali Malek. Président de la Ligue nationale de football



A c'ur ouvert Le président de la Ligue nationale de football, Ali Malek, nous a accordé, hier, un entretien dans lequel il revient en toute franchise, sur toutes les questions brûlantes ayant trait au championnat national.  M. Ali Malek pouvez-vous nous dresser un bilan sur ce premier tiers du championnat national ?  Je considère le bilan nettement meilleur, comparativement à la saison précédente. Les matchs se déroulent dans de bonnes conditions. Globalement, le calendrier préalablement tracé a été respecté. Ma satisfaction se situe dans la qualité de la compétition. On assiste à une grande rivalité entre bon nombre de clubs en tête du classement. En bas d'échelle, on trouve des équipes de gros calibres. Ce qui prouve, on ne peut plus clair, que les équipes se valent. Je pense aussi, que le reste de la gestion de la compétition sera encore meilleure.  Vous aurez certainement du pain sur la planche en la matière, d'autant que l'entraîneur national a émis le v'u d'organiser des stages mensuels et que l'Entente est engagée sur deux fronts (Ligue arabe et africaine). Un commentaire ...  En réalité, la programmation ne dépend pas uniquement du chef de la Ligue nationale. Nous nous trouvons fatalement obligés de nous adapter avec les contraintes des compétitions internationales. Nous faisons du parallèle avec des situations. Je cite à titre d'exemple, les calendriers des compétitions arabes et africaines que nous pourrons connaître qu'après le début du championnat chez nous. Nous sommes de ce fait contraints de revoir notre calendrier de manière à préserver les intérêts suprêmes de nos représentants dans les joutes internationales. Il est très difficile, à la lumière de ces éléments qui nous parviennent après, de respecter fidèlement l'ossature du calendrier établi, avant l'entame de la saison. Concernant le souhait de Saâdane de programmer des stages chaque mois, on verra plus tard avec lui, pour essayer de trouver la meilleure formule à même de ne pas pénaliser le bon déroulement de la compétition.  La fin du championnat ne risque-t-elle pas d?être reportée au mois de juin, comme ce fut le cas la saison passée ?  Cette hypothèse est à écarter. Je sais que la mission de la LNF s'annonce très difficile, mais nous sommes tenus de boucler le championnat avant la fin du mois de mai. C'est une obligation pour permettre à l'équipe nationale d'entamer en juin prochain, les éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2010 dans de bonnes conditions. Et aussi pour permettre à l'entraîneur national de récupérer les joueurs en prévision de ces échéances. Force est de constater que la Ligue a échoué dans l'application de la mesure concernant la programmation des matchs en retard de nos représentants dans les compétitions internationales, trois jours avant ou après la date initiale de leurs rencontres respectives. Pourquoi ? C'est une disposition réglementaire difficilement applicable sur le terrain, selon mon point de vue. La LNF ne pourra jamais mettre en péril l'avenir de nos représentants en joutes africaines ou arabes. Dans le cas échéant, nous serons accusés de vouloir saboter le football algérien. Nous nous sommes toujours retrouvés dans une situation défavorable à l'application de cette disposition. Nos représentants sont, dans certains cas, tenus d'effectuer de longs déplacements en Afrique ou en Asie. Il est impossible de les sommer de respecter cette disposition, car ils risquent, dans ce cas de figure, d'hypothéquer leurs chances en compétitions internationales. Notre rôle consiste plutôt à défendre leurs intérêts.  Avez-vous prévu des solutions pour mettre un terme au chamboulement fréquent du calendrier ?  La solution est l'adaptation de tous les clubs au calendrier établi par la Ligue. Toutes les parties se doivent de respecter la programmation. A partir de la saison prochaine, nous ne tolérons aucun changement et chaque club sera sommé de prendre ses précautions. Je n'écarte pas toutefois, les cas exceptionnels. La ligue ne saura aller à l'encontre de l'intérêt des clubs.  Quelle évaluation faites-vous de la situation disciplinaire (violence dans les stades, expulsions) ?  La situation va en s'améliorant, quand bien même beaucoup de choses resteraient encore à faire pour juguler et maîtriser le phénomène de la violence qui, à une certaine période, avait pris des proportions alarmantes. Nos instances se sont bien inspirées des expériences du passé pour mettre en place des mécanismes, qui commencent à porter leurs fruits sur le terrain. Nos clubs commencent à prendre conscience, d'où le respect des décisions des arbitres. Prenons l'exemple du derby USMA-MCA : En dépit de l'enjeu de la rencontre, les joueurs ont accepté les décisions de l'arbitre. Chaoui et Doucouré, après leur expulsion, ont quitté le stade sans le moindre incident. Les autorités ont participé efficacement dans la lutte contre ce fléau (violence). La conjugaison de tous ces facteurs fait que la violence dans les stades a régressé.  Les observateurs se demandent pourquoi la Ligue a-t-elle attendu le jour même du derby (USMA-MCA) pour annoncer la suspension de Bourahli ?  L'opinion publique doit savoir une chose : Il est des traditions de la Ligue de rendre publiques ses décisions disciplinaires les lundis. Les autres ligues du pays en font de même. Ce n'est pas à cause d'un match de football entre l'USMA et le MCA qu'on chamboule notre plan de travail. Pour éclairer les gens, les feuilles de matchs n'arrivent à la Ligue que dimanche en fin de journée. Une fois ces documents rassemblés, la commission de discipline tient le lundi sa réunion hebdomadaire. La commission compétente a pris ses décisions en toute souveraineté, il n'y a eu aucune interférence.  Qu'encourt le joueur en question ?  La commission de discipline prendra sa décision en toute souveraineté. Il risque quelque chose, il est clair, mais la décision sera prise conformément à la réglementation en vigueur.  Le bureau fédéral semble vouloir réhabiliter la Coupe de la ligue. Qu'en est-il au juste ?  C'est moi qui ai fait cette proposition et non pas le bureau fédéral. Nous essayerons de rendre effectif ce projet à partir de la saison prochaine. C'est un moyen pour permettre aux joueurs, qui n'ont pas été exploités régulièrement d'avoir plus de chances de jouer. Et pour ne pas encombrer davantage le calendrier, il est préférable de la faire jouer sous le système coupe (élimination directe du vaincu).  Quelle est la situation financière des clubs vis-à-vis de la LNF concernant les droits d'engagements ?  Ce volet a été bien pris en charge. Il n'y a aucun problème en ce sens. D'ailleurs, la ligue prend les droits d'engagement des clubs (50 000 DA chacun) de leur quote-part des droits TV. C'est pour vous dire que tous les clubs ont payé leurs droits d'engagement.  Les clubs souhaitent la révision des dispositions contractuelles avec l'ENTV et ART. Quelles sont les solutions proposées par la Ligue ?  Effectivement, les clubs ont émis le v'u de réviser la convention avec l'ENTV et ART pour revoir à la hausse leur quote-part. La convention actuelle court jusqu'en 2008, il n'est donc pas possible de la revoir dans l'immédiat. Les revendications des clubs en la matière sont, faut-il le souligner, légitimes.  Evoquant l'arbitrage, comment avez-vous trouvé la prestation de ce corps cette saison ?  Il y a une structure la DTNA qui s'en occupe. Quant à moi, je dirai qu'il y a des hauts et des bas. Il existe des jeunes arbitres qui donnent satisfaction, ils sont admirables sur le terrain. Des insuffisances persistent. L'arbitre peut commettre naturellement des erreurs, c'est après tout un être humain. Et c'est de notre faute que des insuffisances existent encore. Nous n'aidons peut-être pas, suffisamment les arbitres dans l'accomplissement de leur mission. Les clubs se doivent d'apprendre à accepter les décisions de l'arbitre. Ça ne sert à rien de jeter l'anathème sur les hommes en noir, pour justifier la défaite sur le terrain.  La Ligue songe-t-elle à revoir le marché des transferts d'hiver qui a connu une certaine anarchie ?  Dans le passé, chaque club avait droit à deux joueurs lors du mercato d'hiver. Nous nous sommes, cependant, conformés aux nouvelles dispositions de la FIFA en la matière. On ne peut pas restreindre la volonté des clubs à renforcer leurs effectifs, car cela constituerait une atteinte à la liberté de travail et de circulation des personnes.
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