Algérie

Ali Laskri (FFS) à Tizi Ouzou : «Le pouvoir pousse le citoyen à l'immolation»



M. Laskri a estimé aussi que la situation que traverse actuellement la région de Kabylie est très difficile l Il cite le phénomène des kidnappings qui a freiné le développement dans la région.
Lors d'un meeting animé, hier, devant quelques centaines de personnes, au stade Oukil Ramdane de Tizi Ouzou, Ali Laskri, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), a déclaré d'emblée : «Il faut se mobiliser pour un changement pacifique, car la violence ne mène à rien. C'est là, en somme, l'un des objectifs de notre participation aux législatives du 10 mai prochain.»
Et d'ajouter : «Le FFS participe, certes, aux prochaines élections des membres de l'assemblée nationale mais il est contre les réformes entreprises par le pouvoir en place. Nous voulons réhabiliter le politique et permettre aux Algériens de vivre dans la liberté et la démocratie», tout en soulignant que la situation actuelle que traverse l'Algérie pousse le citoyen à l'immolation : «Le pouvoir a, malgré les richesses dont regorge le pays, poussé le citoyen à l'immolation. Ceux qui ont échappé au suicide ont tenté de prendre la fuite à bord d'une barque de fortune.»
Le n°2 de la formation de Hocine Aït Ahmed plaide pour la création de «vrais syndicats autonomes, pas ceux de la clientèle du pouvoir». M. Laskri a estimé aussi que la situation que traverse actuellement la région de Kabylie est très difficile. Pour étayer ses propos, il cite, à titre illustratif, le phénomène des kidnappings qui a freiné le développement dans la région. «Il faut que la sécurité revienne en Kabylie qui est mise à genoux en raison de la multiplication des rapts. Les opérateurs économiques ont fui la région, car ils n'ont pas trouvé un terrain favorable pour leurs investissements», a-t-il déclaré, avant de poursuivre : «Nous voulons une deuxième République, tel est le combat du FFS.» Par ailleurs, M. Laskri a parlé du Printemps berbère d'avril 1980 qui est «un repère important dans la revendication identitaire».
De son côté, Mostefa Bouchachi, tête de liste du vieux parti de l'opposition à Alger, présent au meeting, a déclaré que «le FFS n'a jamais soutenu le régime. C'est un parti sain, qui milite pour la démocratie et les droits de l'homme. Il veut créer, à travers sa participation au prochain scrutin, une dynamique dans le pays».
Et de s'attaquer au pouvoir qu'il accuse sans ambages de s'appuyer sur «la répression et les assassinats politiques pour assurer sa pérennité». Rachid Halet, tête de liste du parti à Tizi Ouzou, a ajouté, dans le même contexte, que «le peuple algérien veut un changement car le pays est menacé».




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