Algérie

ALI LASKRI À PARTIR DE TIZI-OUZOU : «Le pouvoir veut étouffer la voix du FFS»


ALI LASKRI À PARTIR DE TIZI-OUZOU :                                    «Le pouvoir veut étouffer la voix du FFS»
La décision prise par les autorités de célébrer le 7e anniversaire de la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale un 29 septembre n'a rien d'innocent et de fortuit, selon Ali Laskri qui intervenait durant le meeting organisé par la fédération FFS de Tizi-Ouzou à l'occasion de la célébration de la date anniversaire de la proclamation du Front des forces socialistes, le 29 septembre 1963.
Ali Laskri développera un faisceau d'arguments pour étayer le choix politiquement orienté et calculé des autorités qui, en choisissant cette date pour célébrer «une loi qui veut imposer la paix dans l'impunité la plus totale et sans justice ni vérité », veulent parasiter l'initiative du FFS qui fait de la célébration de la date anniversaire de la naissance du parti, un moment pour rappeler la fidélité de celui-ci à ses principes fondateurs et son engagement pour un véritable changement démocratique en Algérie. «Le pouvoir veut étouffer la voix du FFS», dira le premier secrétaire national du FFS qui n'a pas manqué de rendre hommage aux martyrs et aux anciens militants de 1963 du parti, réitérant l'engagement de celui-ci et de ses députés à tout faire pour obtenir des autorités la reconnaissance des droits des vieux militants engagés dans les rangs du FFS durant les événements de 1963. «Il n'y aura de véritable réconciliation nationale que lorsqu'on reconnaîtra vos droits», clamera Laskri qui, visiblement, a toujours la dent dure contre les journalistes à qui il reproche, même s'il prend le soin d'user du terme générique et quelque peu à l'emporte-pièce de «une certaine presse»,, d'occulter le discours et les positions du FFS et, notamment, lors du récent débat autour du plan d'action du gouvernement, au sein du Parlement. Affichant son agacement quant au reproche adressé par certains au plus vieux parti d'opposition de s'être compromis avec le pouvoir, l'orateur martèlera, en insistant sur la fidélité aux «principes et aux valeurs fondateurs du FFS». «Le seul deal du FFS est celui qu'il a fait avec les citoyens pour un changement pacifique, durable et démocratique. Et ce n'est pas aujourd'hui que le FFS fera un autre deal», justifiera Laskri qui s'est montré très critique à l'égard du plan d'action du gouvernement présenté par Sellal au Parlement. Les propositions formulées par ce dernier sont «de simples effets d'annonce», dira Laskri qui parle lui aussi «de gouvernement pompier», reprenant à son compte la formule usitée la veille par M. Amokrane Chérifi, cadre du FFS et proche conseiller d'Aït Ahmed. Signalons que les militants et les présents au meeting durant lequel la parole a été donnée au premier secrétaire fédéral de Tizi-Ouzou, au secrétaire national chargé du dossier des anciens militants de 1963 ainsi qu'à Betatache, député et membre du conseil national du FFS ont été invités au cimetière de la Ville de Tizi-Ouzou, pour un recueillement sur la tombe des militants FFS martyrs des événements de 1963.
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