Algérie

Ali Harbi, DG AHC Consulting



Ali Harbi, DG AHC Consulting
Liberté : Vous êtes l'un des initiateurs du Cide de gouvernance en Algérie. Pouvez-vous présenter Hawkama El Djazaïr '
Ali Harbi : C'est une initiative publique-privée qui a été créée avec l'appui des pouvoirs publics à travers le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, d'un côté, et de l'autre, les associations professionnelles comme le FCE, l'association Care, l'Abef et l'autorité des marché qui est la Cosob. C'est une initiative qui a pour objet la promotion des bonnes pratiques de gouvernance en Algérie.
Quelles sont ses missions '
C'est un organisme qui travaille d'abord sur la rédaction des codes et recommandations. Donc élaborer des documents qui servent d'outils. Des documents consensuels puisque on fait participer toutes les parties prenantes dans leur élaboration. Et ils sont mis à la disposition des gens qui sont intéressés par leur utilisation en vue d'améliorer leur gouvernance. Ça c'est une première dimension. La seconde est liée au fait que nous développons des plaidoyers pour améliorer le cadre des affaires en Algérie, notamment ce qui est en rapport avec la gouvernance de l'entreprise. Et le troisième aspect, c'est que nous déployons des formations à l'usage des entreprises, des administrateurs et des experts. Des formations pour maîtriser les concepts liés à la gouvernance d'entreprise.
Est-ce que votre démarche s'appuie sur des expériences étrangères '
Bien sûr. Nous exploitons au maximum les expériences internationales. Nous sommes dans des cadres de coopération internationale. Par exemple, nous sommes partenaire de l'Institut marocain des administrateurs qui sont présents à ce symposium. Nous sommes en relation avec les Tunisiens. Là aussi nous avons des relations d'organisme à organisme, d'institut de gouvernance à institut de gouvernance. Et nous avons également des appuis méthodologiques fournis par des organismes internationaux liés à la gouvernance de l'entreprise (OCDE, FMI, Banque mondiale).
Mais il y a la spécificité algérienne...
On doit toujours se projeter sur un cadre de spécificité. On part du général pour descendre au particulier. On a déjà mis en place un code de gouvernance entreprise. Il existe déjà. Mais nous allons travailler sur d'autres guides à l'avenir plus pratiques, plus ciblés sur des secteurs donnés. Nous utilisons toujours à la fois l'expérience internationale, ce qu'on appelle le bechmarking, donc utiliser les meilleures expériences, et d'un autre côté, tenir compte des spécificités locales.
Pour l'entreprise, cette démarche est-elle obligatoire '
Non, c'est une démarche volontaire. On pense que pour le moment, le cadre de gouvernance en Algérie a une dimension réglementaire. Ce qui est obligatoire est déjà dans la réglementation. On ne va pas encore créer des obligations. Il y a un code de commerce. Il y a le règlement de la Banque d'Algérie. Il y a un cadre réglementaire pour les gens qui veulent aller en Bourse. Donc nous, on parle d'une démarche volontaire qui permet aux entreprises d'assurer une bonne gouvernance.
S. S.




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