L'otage a été relâché à Souk El Tenine, dans la daïra de Maâtkas. Les ravisseurs ont contacté ses enfants qui l'ont récupéré aux environs de 23h. «Il a été libéré, puis on l'a récupéré. Il est vraiment très fatigué. D'ailleurs, il n'a même pas voulu qu'on le transporte à l'hôpital. Il veut seulement se reposer à la maison», nous dira le fils de l'otage qui nous a également précisé que son père a été libéré sans le versement d'aucune rançon.
«C'est un soulagement pour la famille Hammour et tous les citoyens de la région qui ont entrepris des actions depuis le kidnapping de Dda Ali», nous a ajouté un membre de la cellule de crise mise sur pied au lendemain du rapt de ce septuagénaire. «On doit en finir avec ces enlèvements, car il s'agit d'un phénomène qui plonge continuellement la région dans la terreur. Aujourd'hui, le citoyen se sent toujours dans l'insécurité. Il peut se faire braquer à n'importe quel moment dans cette région qui a enregistré des dizaines de rapts», nous a déclaré un autre citoyen de Mechtras. Le 20 mai dernier, des milliers de personnes ont battu le pavé à l'occasion d'une marche organisée au chef-lieu de la commune de Mechtras pour exiger la libération d'Ali Hammour et dire encore une fois «halte aux kidnappings».
Lors de cette action de solidarité, l'on a enregistré une mobilisation grandiose de la population qui s'est élevée comme un seul homme pour dénoncer les rapts. Ce n'est pas la première fois que l'on enregistre des actes similaires dans la daïra de Boghni. L'année dernière, un ancien entrepreneur de 82 ans avait été kidnappé par un groupe d'individus armés devant son domicile au village Ath Koufi.
Il a été relâché après plus d'un mois de séquestration, et ce, suite à  une série d'actions entreprises par les citoyens de la région. Notons, par ailleurs, que le jeune de Beni Douala enlevé au début du mois de mai dernier, sur la route de Beni Aïssi, demeure toujours entre les mains de ses ravisseurs. Il s'agit de Mourad Bilek, âgé de 18 ans.
La population de sa localité ne cesse de multiplier les actions afin d'aboutir à sa libération. Les membres de la cellule de crise installée par les comités de village prévoient l'organisation de meetings cycliques à travers les quatre chefs-lieux de daïra (Beni Douala, Aït Mahmoud, Aït Aïssi et Beni Zmenzer), à partir de la semaine prochaine. Rappelons qu'une grève générale avait paralysé, le 22 mai dernier, la ville de Tizi Ouzou, à l'appel de la coordination des villages de la région de Beni Douala. La wilaya de Tizi Ouzou a enregistré, depuis 2005, pas moins de 65 rapts. Les industriels, les commerçants et les entrepreneurs demeurent la cible privilégiée des groupes armés.Hafid Azzouzi  Â
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Posté Le : 02/06/2011
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com