Algérie

Ali Haddad :«Il est temps de faire appliquer l'éthique avant qu'il n'y ait mort d'hommes»



Dans un communiqué adressé à notre rédaction, M. Ali Haddad, président du Conseil d'administration de la SPA USMA, estime que «la rencontre de football entre le MCS et l'USMA a été précédée d'un certain nombre de dérapages commis à l'initiative des dirigeants du Mouloudia de Saïda qui ont chauffé à blanc leurs supporters, dans le but de glaner les trois points de la rencontre par tous moyens, y compris l'intimidation et de l'équipe visiteuse, et de l'arbitre ainsi que les autorités en charge du football.
Une campagne de haine savamment entretenue des jours durant et qui a connu son apothéose par le refus des dirigeants de Saïda de la retransmission par l'ENTV de la rencontre ainsi que l'entrée gratuite du stade aux spectateurs, démontrent si besoin est de la préméditation des événements survenus.
En cédant ainsi aux pressions, on a ouvert la porte aux dérives, cautionnant ainsi indirectement le massacre programmé de l'USMA.
Les dirigeants de l'USMA, ayant pressenti immédiatement le danger du traquenard qui se tramait, ont adressé un courrier à la LFP ' dès le jeudi 12 avril, soit suffisamment à l'avance du déroulement du match ' par lequel est attirée son attention afin de prendre les mesures de sauvegarde adéquates et garantir par là même la sécurité et la sérénité de la rencontre. L'absence de réactions a encouragé les manigances à huis clos des dirigeants du MCS.
La complicité des autorités locales, surtout celles en charge de la sécurité de wilaya, non seulement n'ont pas pris la mesure des risques mais pire, ont laissé faire le déchaînement haineux des supporters locaux chargés d'exécuter tout ce qui s'apparentait à 'USMA'.
Le commissaire de police chargé de la sécurité de la rencontre s'est montré notoirement passif avant, pendant et après le match, en se dessaisissant de ses prérogatives et missions au profit de soi-disant stadiers acquis totalement à l'équipe locale.
De tels comportements, qui attentent à l'ordre public, sont inadmissibles et relèvent de la complicité active, laquelle doit être dénoncée et sévèrement sanctionnée.
Notre pays ne saurait accepter les prévaricateurs de tous bords qui ternissent l'image du sport et portent atteinte à l'autorité de l'Etat. Les rencontres sportives, qui sont un forum renouvelé en vue de raffermir les liens et la synergie entre les jeunes des différentes régions du pays pour promouvoir le sport et les principes de l'olympisme, ne doivent pas être dévoyées au profit d'intérêts réduits et parfois individuels.
Cela suffit, la violence dans nos stades doit cesser par l'adoption de mesures adéquates et fortes. Les autorités sportives sont interpellées sur ces situations intolérables d'une extrême gravité, que certains responsables du football ont tendance à minimiser et que les dirigeants de l'USMA dénoncent avec force à travers ce communiqué.
Pour cela, il est temps de repenser le sport et surtout faire appliquer l'éthique avant qu'il n'y ait mort d'homme, avant que des familles ne soient endeuillées, avant que les choses ne prennent des tournures irréversibles, avant que le sang ne coule à flot, avant que...
La passivité a trop duré, les complicités silencieuses qui ont tendance à se répéter doivent être éradiquées pour redonner au sport ses vertus et ses lettres de noblesse en tant que facteur d'union, de paix, de tolérance, de convivialité et de compétition saine et loyale et où le professionnalisme triomphera.
Les intérêts et les calculs étroits doivent céder le pas à la raison pour aller de l'avant et inscrire notre pays dans le concert des nations civilisées qui ont su combattre avec efficacité les hooligans, les casseurs de tous genres.
Tous les clubs sont appelés à se solidariser, y compris la presse écrite, les médias (radio, télévision) aussi, et sous l'égide des pouvoirs publics pour s'engager ensemble sur des actions immédiates permettant de juguler cette violence qui se propage avec inquiétude.»
Le président du Conseil d'administration




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)