Algérie

Ali Djemaâ. Président de la FAJ : le sportif n'est pas du tout réconforté Actualité



Ali Djemaâ. Président de la FAJ : le sportif n'est pas du tout réconforté                                    Actualité
Ali Djemaâ, l'actuel président de la Fédération algérienne de judo qui est aussi médecin, a bien voulu s'exprimer sur la relation entre le jeûne et la compétition à quelques jours seulement du coup d'envoi des JO.
Il dira à ce propos : «La performance sportive est un ensemble de paramètres qu'il faut cerner convenablement. Parmi ces paramètres, il y a la diététique, c'est-à-dire la réponse du corps à ses apports extérieurs en alimentation, eau et énergie. Ceci doit être convenablement harmonisé chez l'athlète. Dans certaines disciplines, les sportifs sont constamment appelés à perdre du poids, comme les boxeurs, les judokas et les lutteurs, afin de pouvoir tirer chacun dans sa catégorie. En cas de jeûne, ils risquent tout simplement la déshydratation, car il est presque impossible de faire la pesée à 7h du matin, débuter les compétitions vers 10h et tenir le coup jusqu'à 19h. Souvent l'athlète se trouve dans l'obligation de s'hydrater, quand il fait l'effort de faire descendre son poids. L'autre souci des sportifs qui s'apprêtent à prendre part aux JO, c'est quand le Ramadhan arrive, ils essayent tous de le faire le plus correctement possible.
Or, sur ce point-là, l'athlète n'est pas du tout réconforté. Il ne sait pas s'il a le droit de ne pas faire le carême et remplacer ces journées, ou bien il doit jeûner quelle que soit la situation. Ce qui va provoquer une déconcentration de l'athlète, alors que dans les compétitions de haut niveau, il doit être relâché de toute influence extérieure afin de ne se concentrer que sur son objectif. Quand on ajoute dans cette compétition cet obstacle psychologique, qui devient stress, parce qu'il n'y a pas de réponse, l'athlète perd ses capacités physiques et psychologiques. Par ailleurs, chacun sait que dans notre religion, il n'y a pas d'intermédiaire.
C'est la volonté de l'individu qui prime. Tout ceci pour dire qu'il n'y a pas de consignes précises données aux sportifs algériens. Vous pouvez trouver des athlètes à qui vous expliquez la situation et puis ils décident tout de même d'observer le jeûne. D'autres, par contre, comprennent et acceptent. Mais je persiste à dire qu'aujourd'hui, on n'arrive toujours pas à expliquer convenablement les choses aux athlètes», conclut-il.


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