Algérie

Ali Boushaba, le chahid qui a sacrifié ses études de médecine pour la patrie



Le chahid Ali Boushaba, natif de la wilaya de Khenchela, fait parti des étudiants algériens à avoir répondu le 19 mai 1956 à l'appel à rejoindre les rangs de la Révolution de libération nationale, interrompant sans hésitation ses études de médecine qu'il suivait à l'université de Toulouse (France).Ali est né un 9 mars 1931 au sein d'une famille de sept enfants, dont quatre frères. Ils habitaient la rue Lamoricière (Ibn Badis actuellement) dans le centre-ville de Khenchela.
Doué pour les études, Ali avait terminé son cycle primaires avec mérite à l'école des "indigènes de sa ville natale avant de poursuivre ses études collégiennes à Batna puis secondaire au lycée Jugurtha de Constantine, selon le témoignage de son frère, Rachid, à la veille de la commémoration du 64ème anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant (19 mai).
"Après l'obtention de son bac, Ali se rend en 1952 à la ville française de Toulouse pour poursuivre son enseignement supérieur en médecine , se rappelle le frère du chahid.
"En France, la conscience politique d'Ali Boushaba s'épanouit au contact des militants nationalistes et devient membre actif de la Fédération de France du Front de libération nationale. Il fait parti des centaines d'étudiants algériens à avoir interrompu leurs études en France pour rejoindre la Révolution de libération et porter la cause algérienne sur la scène internationale , assure-t-il.
Ali rejoint la Révolution sans informer sa famille
Rachid Boushaba, actuellement membre du Conseil de la nation, affirme que son frère Ali avait arrêté ses études et rejoint les rangs de la Révolution l'été 1956 sans informer sa famille. Ce n'est qu'en 1957 lorsque le sous-préfet de Khenchela convoque le père de Ali pour le sanctionner de la décision prise par son fils, que la famille en prend connaissance.
Se basant sur le témoignage d'Amar Bouhouche, qui fut le compagnon de son frère chahid, Rachid ajoute que les liens qu'avait Ali avec les militants du FLN lui ont permis de rejoindre les maquis des monts El Meida dans la région de Sedrata sous le commandement de Salah Didi, aléas Salah Essoufi, alors responsable de la zone 4 de Souk Ahras.
Peu de temps après, Ali Boushaba est envoyé en Tunisie, où il retrouva le moudjahid et médecin Mohamed Seghir Nekache, dont il avait fait connaissance durant ses études de médecine à Tolouse.
Nekache l'envoie à sont tour vers la localité de Tozeur près de la frontière algérienne pour rejoindre l'équipe de stagiaires travaillant à l'hôpital où étaient pris en charge des malades et blessés de l'Armée de libération nationale (ALN) jusqu'en 1957.
Suite à la destruction de l'hôpital par les forces de colonisation française peu après y avoir été affecté, Ali décide de regagner le pays, en attendant son envoi aux Etats-Unis pour poursuivre ses études en médecine comme promis par l'état-major de l'ALN.
Une fois de retour au pays, il rejoint la localité de Tafassour (sud de Khenchela), où il ne reste que quelques jours avant de tomber en martyr le 17 février 1957 à la suite du pilonnage par l'armée française du refuge où il se trouvait.
La famille de Ali a appris la triste nouvelle de sa mort par le moudjahid Bouzidi El Hachemi, qui se trouvait avec lui dans le même maquis.
Après l'Indépendance, les restes d'Ali Boushaba ont été réinhumés au cimetière des Chouhada de Tafassour dans la commune de Chechar, poursuit son frère Rachid.
L'hôpital de Khenchela, un lycée de la cité Sidi Mabrouk de Constantine et un lycée à Draria (Alger) ont été baptisés du nom de Ali Boushaba, en reconnaissance de son courage et ses sacrifices pour la patrie.
Le musée du moudjahid de Khenchela renferme notamment quatre photos du chahid remises par sa famille.


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