Algérie

Ali Bougriban, un champion oublié


Ali Bougriban, un boxeur et un moudjahid qui a laissé des empruntes dans l'histoire du noble art en Algérie. Elu champion d'Algérie durant la période de la guerre de Libération nationale, ce boxeur qui a tant donné à l'Algérie d'hier traverse une situation des plus délicates aujourd'hui. Âgé de 74 ans, cet homme, qui a mis à terre le champion de France, Pérez, lors d'un combat qui s'est déroulé à Alger en novembre 1960, demande, avec discrétion, un minimum d'égard et de considération pour les anciens boxeurs qui ont fait la gloire de l'Algérie avant lui. Natif de la ville de Mayo, Ali débuta sa carrière en 1952 à l'âge de 17 ans au sein de l'équipe de boxe de JSMA de la Casbah où il s'installa avec sa famille en 1938. Quatre ans après (en 1956), Ali intégra les rangs du FLN et contribua aux côtés des milliers de ses frères à la libération de la patrie. Après l'indépendance, Bougriban poursuit son combat et renoue avec l'art noble dans l'objectif de défendre les couleurs nationales à l'extérieur. En 1963 le redoutable Bougriban offre une victoire à l'équipe nationale après avoir tenu en échec le célèbre champion d'Europe et de Madrid d'alors, Morino, lors d'une série de combats avec les boxeurs de l'équipe nationale d'Espagne qui se sont déroulés au Foyer civique, (le stade de 20 Août actuellement) en présence du président Ben Bella et de Abdelaziz Bouteflika, alors ministre de la Jeunesse et des Sports. Aujourd'hui, et en dépit de tous ses sacrifices, Bougriban vit dans l'anonymat et il parait qu'il n'a bénéficié d'aucun soutien de la part des autorités quant à sa situation de santé qui se complique de jour en jour. Père de sept enfants, Bougriban a perdu sa femme depuis plus de trois ans et n'a trouvé à ses côtés que ses deux fils et deux amis qui l'assistent et apaisent ses douleurs. Atteint d'une maladie cardiaque, l'ex-champion d'Algérie n'a bénéficie d'aucune prise en charge à la mesure de sa stature. Interrogé à quoi il aspire aujourd'hui, Bougriban, bien qu'alité, lance : « Je demande aux responsables d'accorder un minimum de considération aux champions et aux hommes qui ont servi l'Algérie avant moi. »
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