Algérie

Ali Bey Nasri: Atteindre 7 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures «pas impossible»



? Selon Ali Bey Nasri, le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), l'objectif de 7 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures «n'est pas impossible». Invité hier de la radio nationale Chaine 1, M. Nasri a expliqué que la croissance des exportations hors hydrocarbures en Algérie a connu une «reprise qualitative entre 2020 et 2021», passant de «2,3 milliards de dollars à 5 milliards de dollars». Ce montant devrait, explique-t-il, «augmenter» et «pourrait atteindre le seuil des 6 milliards de dollars en 2022».«Nos efforts doivent viser à élargir la base des exportations hors hydrocarbures en encourageant les investissements, notamment étrangers, dans les secteurs et les produits qui sont en forte demande sur le marché mondial», a-t-il ajouté, soulignant que «la nouvelle loi sur l'investissement encouragera aussi bien les investissements nationaux qu'étrangers, et permettra également aux entreprises de se développer dans un environnement sain et plus compétitif, sans discrimination entre les secteurs public et privé». «Quand on analyse les données des exportations hors hydrocarbures, on constate qu'en 2020, 23 entreprises détiennent environ 90% du montant des expéditions» a-t-il précisé, ajoutant que ce résultat « est particulièrement lié aux investissements réalisés durant les quinze dernières années». «Nous avons réalisé 5 milliards de dollars d'exportations en l'absence du ciment et des produits de sidérurgie durant les trois dernières années», explique encore M. Nasri pour qui tout nouvel investissement doit «être orienté vers l'exportation». «Tout nouvel investissement, en particuliers étranger, qui ne ramène pas des devises et qui, en plus, va utiliser les devises des réserves de change n'est pas un but à atteindre», affirme M. Nasri. Pour le président de l'Anexal, «l'investisseur étranger doit au moins ramener le savoir-faire, un réseau de distribution à l'étranger». Revenant sur la « nouvelle loi sur les investissements», son «importance» doit «s'inscrire dans la stratégie nationale de l'exportation», avec la «contribution de tous les secteurs, y compris les exportateurs, dont le nombre est actuellement estimé à 1200, et ce, en supprimant tous les obstacles qui entravent la reprise de cette activité», affirme encore l'intervenant.
D'autre part, le même intervenant a indiqué qu'une stratégie nationale d'investissement a été adressée au ministère du Commerce et donc une «synthèse a été adressée au Premier ministère» pour donner une «impulsion qualitative à l'économie nationale». «Près de 300 exportateurs ont élaboré une stratégie qui a identifié les obstacles et a proposé des solutions à ces obstacles. Nous avons évoqué la logistique, la qualité, les obstacles aux changes. C'est à l'Etat de mettre en ?uvre un environnement d'investissement», a-t-il ajouté. Enfin, l'intervenant s'attend à ce que «les échanges commerciaux avec les pays africains augmentent grâce aux lignes terrestres et maritimes récemment ouvertes», et a appelé les autorités à «ouvrir les investissements algériens à l'extérieur du pays, en particulier en Afrique».


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