Algérie

Ali Bensaâd toujours interdit de séjour en Tunisie



Invité le 20 juin dernier par la fondation allemande, le Frederich Ebert Stiftung (FES), pour un colloque à  Tunis, M. Bensaâd a été bloqué par la police des frontières (PAF) tunisienne au motif qu'«il était fiché comme interdit de séjour en Tunisie». Dans une lettre parvenue hier à  notre rédaction, l'universitaire algérien raconte qu'il a fallu l'intervention de l'ambassade d'Allemagne par le biais du responsable de la Fondation et 5 heures d'attente et de négociations pour qu'il soit admis «provisoirement sur le sol tunisien». Selon lui, «le ministre tunisien du Travail et des Affaires sociales, qui participait au colloque, est intervenu auprès du ministère de l'Intérieur. Le vendredi 24, le secrétaire général du ministère m'a appelé pour m'informer de la levée de l'interdiction». Mais à  sa grande surprise, à  sa sortie, indique-t-il, «l'interdiction était toujours en vigueur aux frontières». Ali Bensaâd soupçonne, dans cette affaire, la main des services de sécurité algériens. «Ils ne seraient pas étrangers à  cette mesure», soutient-il, en précisant que le 1er mars dernier, il avait pu pourtant accéder librement au territoire tunisien après 15 années d'interdiction de séjour. L'universitaire s'interroge sur «ce que signifie aujourd'hui la réactivation de cette interdiction».
Pour mieux comprendre, il a été reçu avec «courtoisie», à  sa demande, par le numéro deux de l'ambassade d'Algérie en Tunisie. Ce dernier lui a promis de demander des explications à  l'administration tunisienne. Mais cette affaire fait dire à  Ali Bensaâd que «malgré la révolution tunisienne, le Maghreb des polices demeure».


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