Ali Benhadj indésirable

L'ancien bras droit de Abassi Madani a été prié par les jeunes de quitter la place du 1er Mai dès son arrivée sur les lieux. «Dégage, tu as les mains tachées de sang. Tu n'as rien à  faire ici. Jamais nous te laisserons nous voler notre révolution», ont scandé de nombreuses personnes à  son adresse.
Ne le connaissant pas, des jeunes manifestants ont, quant à  eux, demandé à  savoir qui il était. En dépit du fait qu'il a été déclaré persona non grata, Ali Belhadj a tout de même essayé de se frayer un chemin parmi la foule pour discuter avec les jeunes. Sa tentative s'est toutefois soldée par un échec cuisant puisqu'il a été traité de tous les noms d'oiseaux.
Devant son insistance, comme durant les émeutes qui ont éclaté à  Bab El Oued début janvier dernier, Ali Benhadj finira par àªtre «embarqué» par les forces de l'ordre. Selon de nombreux témoignages, l'ex-n°2 du FIS dissous s'était rendu dans ce quartier populaire où, jadis, son discours faisait recette pour essayer de manipuler les jeunes émeutiers et tenter, une fois de plus, de récupérer leur mouvement.
Son plan échouera lamentablement.
Il sera en effet chassé de ce quartier comme un vulgaire malfrat. Certaines personnes soulignent même qu'il a failli échapper à  un lynchage.
Arrêté par la police, Benhadj finira même par àªtre inculpé d'«atteinte à  la sécurité de l'Etat» et d'«incitation à  la rébellion armée».
Il avait alors refusé de répondre aux questions du magistrat et rejeté les deux chefs d'inculpation retenus contre lui. Il finira toutefois par àªtre remis en liberté. Il est à  rappeler qu'à chaque protestation, l'ancien n°2 du FIS saisit l'occasion pour s'afficher devant les caméras de télévisions étrangères.
Le but : tenter de remettre en selle l'idéologie intégriste. Ses nombreuses sorties, qui ont toutes fini en queue de poisson, prouvent cependant que les jeunes sont insensibles à  son discours et
qu'il est honni par la population.