Algérie

Ali Benflis s'engage



Ali Benflis s'engage
Dans sa déclaration de candidature, qui aura duré environ une heure et demie, Ali Benflis a présenté les grands axes de son programme électoral qu'il qualifia de «pragmatique et ambitieux» et à travers lequel il s'engage à concrétiser «un changement responsable».Plaidant pour une reconquête de l'espoir, notamment chez la jeunesse algérienne -à l'adresse de qui il annoncera des solutions prometteuses-, Ali Benflis donnera cependant l'impression de zapper les causes de la situation actuelle du pays où les facteurs de développement et d'émergence sont là, sans qu'il y ait réellement de performances qui ne s'articuleraient pas sur les recettes des hydrocarbures. Son programme semble avoir capté le sentiment que cultivent lesAlgériens vis-à-vis des autorités et les institutions du pays. «Le peuple algérien rejette de toute son énergie le déni de justice (hogra), car elle est une atteinte à la dignité humaine», a clamé le désormais postulant au poste de chef de l'Etat, pour qui «il faut sortir de la crise de confiance entre les Algériens et leurs institutions». Sur ce terrain, Ali Benflis a longuement évoqué des questions liées au systèmejudiciaire, pierre angulaire de tout Etat de droit. «Le pays ne manque pas de lois. Il y a en a suffisamment, mais il y manque la volonté politique de les appliquer dans toute leur rigueur et leur équité», plaide Benflis, ajoutant qu'il est «de la plus grande urgence et de la plus haute importance de rétablir la confiance entre la Justice et le citoyen».Sur sa lancée, il déclare qu'il va prendre «les mesures nécessaires pour libérer le juge de toutes les contraintes pour qu'il n'obéisse qu'à la loi et à sa conscience». La question de la Justice menant à celle de la corruption, l'intervenant s'est offusqué de la proportion atteinte par le phénomène. «Le problème n'est pas seulement la corruption administrative, mais également la corruption politique, celle qui garantit l'impunité, altère l'indépendance de la justice et porte préjudice aux finances publiques», soutient-il. Quelle solution préconise-t-il devant une telle menace ' «Je m'engage devant Allah et devant le peuple algérien, à combattre de façon permanente et déterminée les causes du fléau de la corruption, par la transparence dans les actions de l'Etat, la répression des corrompus et des corrupteurs ainsi que par l'allègement et la simplification des procédures administratives et bureaucratiques qui sont, en grande partie, à l'origine de la corruption», indique Benflis.En plus de solliciter l'adhésion de tous les Algériens, l'ancien chef du gouvernement n'a pas manqué l'occasion de rassurer les opérateurs économiques (publics et privés) et de vanter le rôle des médias, le premier thème abordé par l'orateur, se montrant favorable à «la liberté d'expression». L'ex-SG du FLN a plaidé aussi pour les libertés individuelles et collectives, estimant qu'elles«sont les garanties de la prospérité et de la stabilité des nations». S'agissant de l'activité politique et son corollaire de libertés, Ali Benflis, trois fois chef du gouvernement, aujourd'hui âgé de 70 ans, souligne que «l'opposition est un acteur indispensable à la vie démocratique». Il ajoutera, dans ce sens, qu'«aucun individu, groupe ou représentant de l'Etat ne peut prétendre détenir le monopole du patriotisme ou d'être l'unique dépositaire de l'intérêt national».Fait-il allusion au discours de l'actuelle composante du gouvernement ' La campagne électorale n'a pas encore commencé !A. Y.




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