Algérie

Ali Benflis officiellement candidat



Ali Benflis officiellement candidat
Ali Benflis a annoncé hier officiellement de se porter candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Une candidature qui se fera sous le signe de la justice, de l'éducation et de la relance économique.Ali Benflis a enfin officialisé sa candidature hier lors d'une conférence de presse animée à l'hôtel Hilton. Ainsi, il se porte candidat pour l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Benflis a entamé son discours très long, soutenu par les applaudissements de ses militants et de nombreux cadres du FLN. «Benflis président», ne cessait de scander la foule. «Avec honneur, détermination, confiance et beaucoup d'humilité, j'ai pris la décision d'être candidat à la présidence de la République», a déclaré Benflis dans son allocution d'ouverture. Et d'ajouter «je m'adresse au peuple algérien, au moment où notre pays s'engage dans l'organisation de l'élection présidentielle dans une période de son histoire marquée par l'incertitude politique et une instabilité à ses frontières qui constituent des menaces à sa sécurité nationale». Benflis qui a été absent sur la scène politique depuis 2004, se porte bien et semble en grande forme. Après un discours qui avait duré plus d'une heure, M. Benflis a, en fin de compte, annoncé sa candidature. Il a rattrapé son absence de la scène politique en évoquant de nombreuses raisons. Le candidat à la présidentielle a détaillé ses ambitions politiques et ses axes de compagne dont les principaux sont : justice, éducation, santé et l'économie diversifiée. «Je demande aux Algériens de m'aider à relever le défi le plus important de ma vie, celui de me mettre à leur service», a formulé le candidat. Ce dernier, a poursuivi par «je suis prêt à mener les transformations qu'exige une grande nation comme l'Algérie, au service de laquelle je mets mon engagement sincère, mon expérience, ma vision, ma détermination et mon énergie». Justice avant tout : il faut combattre la corruption La justice doit être la base de l'organisation de l'Etat, celle-ci détermine le niveau de confiance entre l'Etat et les citoyens. Ali Benflis a annoncé vouloir en priorité en finir avec la corruption, «la hogra que le peuple algérien rejette et ne mérite pas». « La corruption a atteint des niveaux jamais observés depuis 10 ans». Corruption administrative, politique, Ali Benflis déplore que ces fléaux aient atteint tous les niveaux de la société algérienne. «Elle est devenue notre quotidien», affirme l'ex-chef du gouvernement qui a promis «de rendre compte de chaque dinar dépensé». «La justice doit être la base de l'organisation de l'Etat», a-t-il ajouté. Il prévoit ainsi de lancer une réforme de la justice qui permettra notamment «aux juges de bénéficier de plus d'indépendance». «Le pays ne manque pas de lois, il y en a suffisamment, mais il manque la volonté politique afin de les appliquer dans toute leur rigueur et équité», a indiqué Benflis. «Il y a une grande urgence et de la plus haute importance de rétablir la confiance entre la justice et le citoyen». Education «La place de l'école est essentielle, elle est dans ma conception», indique Benflis. «Je suis en étroite relation avec des parents d'élèves, des enseignants et autres personnels de l'éducation, ainsi qu'avec des syndicalistes». «Il n'existe d'autres voies que le travail en commun pour l'école et pour les enfants», explique Benflis. Ce dernier ne manquera pas de rendre hommage aux enseignants qui ont formé des générations entières d'enfants qui ont donné plus tard, la mesure de leurs capacités et compétences aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. «Il est urgent et important de promouvoir un modèle algérien de l'école comme toutes les grandes nations de ce monde», justifie Benflis. Jeunes Algériens, votre tour est arrivé L'autre objectif visé est celui de donner la latitude à la jeunesse algérienne. Les jeunes algériens sont sans doute l'atout de la campagne de l'ex-Premier ministre. Entouré de jeunes militants, ce dernier a promis, lors de son discours, de donner une place à la jeunesse de choix dans la construction de l'avenir de l'Algérie. Le candidat Benflis, qui s'est rapproché «des syndicats, des établissements scolaires et des professeurs» ou encore de «jeunes diplômés» insiste sur l'intérêt de réformer l'éducation. Un point indispensable pour éveiller les esprits des jeunes algériens. Santé Concernant le secteur de la santé, Benflis a avancé qu'il est l'objet de nombreuses critiques, le citoyen réclame une prise en charge de qualité. Dans ce même sillage, il a dit que «nous devons améliorer la qualité des soins». Le système de santé ne peut être réformé qu'avec l'engagement de tous les professionnels du secteur qui doivent être associés à toutes les réformes engagées. «La santé de la population et son bien-être seront des points inscrits parmi les priorités de mon action», a souligné Benflis. Relancer et maintenir une économie solide et diversifiée L'économie algérienne a été un chapitre largement abordé par le candidat qui estime que l'Algérie dispose énormement de «ressources humaines». Ce dernier estime que les opérateurs économiques algériens sont compétents, peuvent et se doivent de relever ce défi du futur. Selon Ali Benflis, c'est à l'Etat de poser les règles macro-économiques. Le candidat s'engage ainsi à offrir un cadre favorable aux entrepreneurs pour qu'ils développent d'autres secteurs d'activité. «L'Algérie doit mettre un terme à sa dépendance aux hydrocarbures». «L'Algérie doit démultiplier le nombre d'entreprises pour créer des emplois», a-t-il soutenu. En outre, M. Benflis, en tant que fondateur de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) n'a pas omis d'évoquer les libertés dont le peuple algérien doit disposer : liberté d'expression grâce à une liberté de la presse totale. «Il faut davantage de journalistes». Il a également mentionné la nécessité d'un réseau d'association libre et évoqué l'importance de protéger l'Etat algérien de la menace terroriste afin d'éviter un nouveau scénario à la Tiguentourine. Le candidat Benflis reconnaît que l'Algérie a souffert et est fragilisée par cette menace sécuritaire. Le sahel infesté de groupes issus d'Aqmi et ses frontières menacées avec la Tunisie ou encore la Libye, relativement instables politiquement par la montée du djihadisme qui mène à penser qu'il est indispensable de sécuriser le territoire algérien. A l'issue d'un discours très long et détaillé, Ali Benflis s'est retiré en saluant la foule. «J'invite le peuple algérien à partager cette confiance pour conduire ensemble un changement responsable», a-t-il conclu.




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