Algérie

ALI BENFLIS


ALI BENFLIS
Le président du parti les Avant-gardes des libertés se fait le défenseur acharné de l'opposition qui, selon lui, existe bel et bien et a pu taire ses différends idéologiques pour se «structurer» autour d'une alternative politique au système en place.M. Kebci - Alger (Le Soir) - «L'opposition existe en Algérie, elle est structurée et est, pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante, unie et porteuse d'une alternative politique», estime, en effet, Ali Benflis. «Je comprends les réserves de ceux qui pensent que le rôle de l'opposition est insuffisant et son action limitée de même que son impact auprès de la société et son message n'aboutit pas suffisamment», explique-t-il dans un entretien, hier, au quotidien arabophone El-Bilad. Et d'accuser le pouvoir d'en être le responsable, considérant que les manifestations publiques sont «un droit parmi les droits politiques et civils et un droit de la citoyenneté. C'est une constante d'une réelle vie démocratique». Benflis relève l'empressement du pouvoir politique à l'égard de ce genre de manifestations quand celles-ci travaillent ses intérêts et récuse ce même droit à l'opposition, estimant que la manifestation pacifique, calme et organisée est un des «préalables de la construction démocratique et de l'Etat de droit».L'ancien chef de gouvernement dit, par ailleurs, prendre acte de la «violence, des provocations et du niveau bas des discours des représentants du système et ses relais». Avec, en même temps, une «opération d'assainissement politique» lancée par le pouvoir à l'égard de l'opposition. «Ce qui n'est pas étrange puisque tous les systèmes politiques totalitaires raidissent leurs discours quand ils sont acculés.»Et de considérer le débat sur l'Etat civil dans notre pays et en ce temps précis comme une pure «diversion», expliquant que «le synonyme de démocratie est un Etat de droit et un Etat civil peut ne pas être démocratique». Et de se vouloir plus académique, soutenant ne pas connaître en homme de loi, qu'un Etat de droit dont les normes et les mécanismes sont connus».Benflis reprend le même qualificatif «diversion» à propos des accusations que lui a lancées le chef de l'aile armée de l'ex-FIS dissous. «Je ne suis pas venu à la politique hier. Mon long parcours m'a appris à faire face aux tentatives de m'engager dans des débats secondaires et stériles, loin de la mère de toutes les problématiques nationales. Les défis et les dangers auxquels fait face le pays sont beaucoup plus importants, attirent mon attention et focalisent tous mes efforts», dit-il.Aussi, Benflis considère que le problème du pays «ne réside pas dans la Constitution mais dans la crise de régime politique en place», s'interrogeant : «Quel bénéfice tirer d'une révision constitutionnelle alors qu'il y a vacance du pouvoir, absence de légitimité qui frappe toutes les institutions et leur paralysie dans l'accomplissement de leurs missions constitutionnelles '» Et de faire remarquer que «nulle constitution de par le monde ne peut ramener des solutions à des problématiques de cette nature et à ce niveau de dangerosité».D'où sa conviction que cette révision constitutionnelle annoncée depuis avril 2011 «détourne l'opinion publique des vrais problèmes politiques du pays et leur fait illusion d'un projet qui ne solutionne pas ses problèmes», annonçant sa disponibilité à prendre part à «tout dialogue national vrai avec comme objectif de solutionner la crise du régime dans toutes ses composantes en redonnant la parole au peuple souverain».


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