Dans son quartier général à Ben Aknoun, Ali Benflis a appelé à redoubler de vigilance en cette période préélectorale propice à toutessortes de man?uvres politiciennes. «Cette élection doit être ouverte», a-t-il déclaré.C'est un Ali Benflis résolument engagé qui s'est présenté, hier, à la réunion des directeurs de communication, des responsables de la mobilisation et de la logistique, tenue dans un chapiteau aménagé au sein de son quartier général à Ben Aknoun. Dans un discours de 20 minutes, le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain aborde les sujets brûlants de l'actualité et le flou qui pèse sur la prochaine échéance électorale. «Je suis conscient que la conjoncture actuelle est marquée par des interrogations et des incertitudes qui entourent l'organisation du prochain scrutin, qualifié déjà d'élection fermée», souligne Ali Benflis, rétorquant que ceci est destiné à semer le doute et à créer la démobilisation. C'est pourquoi il invite ses partisans «à apporter une réponse claire et tangible en organisant la mobilisation et en occupant le terrain». Autrement dit : il faut ouvrir cette élection que certains prétendent fermée.Le candidat appelle, en effet, les cadres de sa campagne électorale «à redoubler de vigilance, car cette période préélectorale est propice à toutes formes de man?uvres politiciennes». Elle montre déjà, malheureusement, indique-t-il, de forts indices d'incertitudes qui ne sont pas de nature à favoriser la sérénité requise pour un scrutin transparent et régulier. Pour Ali Benflis, «il y a un discours politique alarmiste qui prend la forme d'un appel à préserver la stabilité de l'Algérie mais qui vise, en réalité, uniquement à faire un chantage sécuritaire dont le seul objectif est de maintenir le pays dans le statu quo actuel et différer toute possibilité d'alternance portée par la volonté populaire». «Le statu quo ou le chaos», ainsi résume le candidat l'appel en question avant de qualifier ces déclarations d'«inacceptables, d'autant qu'elles émanent d'officiels». «Ces derniers, souligne-t-il, doivent prendre leurs responsabilités, faire preuve de mesure et de réserve et veiller, avant tout, à mettre en place les conditions politiques et matérielles de préparation et de déroulement des prochaines élections.» «Personne n'a le monopole de la préservation de la stabilité du pays», tonne le candidat Ali Benflis, qui «rejette toute forme de surenchère, car, estime-t-il, chaque Algérienne et chaque Algérien est un gardien vigilant de la stabilité de son pays». «Nous le faisons par devoir sacré envers la patrie, nous le faisons parce que nous devons laisser aux générations futures un pays stable et prospère», précise l'orateur. Ali Benflis ne manquera pas de souligner que le changement qu'il veut est synonyme d'évolution et de dynamique positives dont les bienfaits doivent surtout profiter à tout le monde, et non pas à une infime minorité.Réaffirmant être «viscéralement opposé à toute forme de pouvoir personnel», Ali Benflis soutient que le changement doit être responsable, graduel et le fruit d'une large concertation nationale et sans exclusion. «Il doit être, explique-t-il, porté par des institutions réhabilitées, respectées et exerçant pleinement leurs missions.» Pour le candidat, «le prochain scrutin est une étape importante pour renforcer l'édifice démocratique». Rappelant toute sa détermination à s'engager dans la prochaine élection présidentielle, Ali Benflis a, dans sa deuxième sortie médiatique, après sa déclaration officielle de candidature, réitéré son projet de moralisation de la vie publique et appelle ses partisans à ne pas porter atteinte aux adversaires politiques ou tenir un discours préjudiciable aux institutions de la République. «Ces dernières, a-t-il insisté, nous devons les préserver, parce qu'elles sont un acquis de tous les Algériens et un garant de la pérennité de l'Etat.»
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Posté Le : 09/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said Rabia
Source : www.elwatan.com