Algérie

Ali Akermoune, un passionné d'archives



C'est une véritable mine aux trésors en matière d'archives documentaires dont dispose Ali Akermoune, dit Boussaïd. Dans ses classeurs, plus de 5, on y (re)trouve des articles sur le monde culturel d'une diversité et d'une richesse étonnantes. Sans compter les 5 cartons d'une quinzaine de kilos chacun, qui regorgent d'autant d'informations sur le monde sportif aussi. Notre archiviste, proche de la cinquantaine, s'est trouvé une vocation de collectionneur de vieux vinyles (CD) grâce à son oreille attentive aux émissions de la chaîne II de la Radio nationale, au début des années 80. Vouant du respect aux différents artistes qui défilaient sur les ondes, par amour pour sa culture, il s'est chargé de « recueillir » un maximum d'articles sur les artistes qu'il pouvait trouver dans la presse écrite, les magazines.A cet effet, il achète, quotidiennement, des titres de la presse nationale, lui qui n'a que le niveau primaire, pour en tirer ce dont il a besoin. Il ne laisse rien au hasard : Le Soir d'Algérie, Liberté, El Watan, maintenant. Mais avant c'était Algérie Actualité, Horizons, Le Pays' Parmi ce qu'il a pu « dénicher », on y trouve des articles remontant aux années 1984, 1985'Pour l'anecdote, il nous informa que l'un de ses fils lui a demandé où il pouvait trouver des informations sur l'historique de l'informatique. Le père, confiant, consulte alors sa mine d'or, et le voilà qu'il lui « sort » tout un document qui traite de çà ! Un classeur tout entier est réservé à Aït Menguellet. Pour appuyer son admiration pour ce ciseleur du verbe, il nous avoua qu'il était d'ailleurs présent à l'hommage que la maison de la culture lui a rendu récemment.Des coupures de presse de chanteurs qui entamaient leurs premiers balbutiements dans la chanson il y en avait partout ! Les ténors, à savoir : El Anka, Slimane Azem, Chérif Khedam, Matoub, Hnifa, avaient toute une panoplie d'articles. Il y en avait aussi sur Chenoud, Rabah Asma, Baâziz, Boudjemâa El Ankis, Fahem' La liste est longue à l'envi. De par cette passion, on ne s'étonne guère d'y trouver des passages sur Jacques Brel, Pavarotti, Julio Iglésias. Quant aux écrivains, hommes de théâtre, A. Akermoune, nous exhibe toute une armada de journaux sur les Benguetaf, Alloula, Medjoubi, BrahimTsaki, Jean-Pierre Lledo, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Malek Haddad, Malek Ouary, Tahar, Djaout, Kateb Yacine, Issiakhem et plein d'autres.On est à la fois « surpris » et fier qu'il y ait autant de figures de proue et d'anonymes qui n'avaient de cesse d'aérer notre paysage culturel régional et national. Malgré un enfant alité, sans travail fixe, il ne rate aucune occasion de descendre sur Tigzirt pour s'approvisionner en journaux. Il espère néanmoins léguer cette passion à ses enfants, à condition qu'ils en prennent bien soin, sinon, il est disposé à faire don de son « trésor » aux associations culturelles locales pour qu'elles puissent les enrichir et les sauver de disparition. C'est grâce à lui qu'un jeune universitaire a pu « sauver » son exposition sur le 8 mars, en 2005, en lui offrant les archives dont il avait besoin.


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