Algérie

Ali Abdallah Saleh pourrait ne plus retourner dans son pays



Hospitalisé dans la capitale saoudienne, le très contesté président yéménite ne retournera plus dans son pays, selon un responsable saoudien cité par la presse saoudienne. «Le président Saleh ne reviendra pas au Yémen», a déclaré ce responsable, cité par l’AFP. Il a ajouté que le lieu résidence de celui qui a dirigé le Yémen d’une main de fer depuis 33 ans «n’a pas encore été fixé». Ali Abdallah Saleh a pris un aller simple. Mercredi passé, le vice-ministre yéménite de l’Information, Abdo Al Janadi, avait affirmé que l’état de santé de M. Saleh était «en constante amélioration» et qu’il allait «rentrer au pays dans les prochains jours». Mais une source yéménite à Riyad a affirmé la semaine dernière que son état de santé était «mauvais, parce qu’il souffre surtout de problèmes pulmonaires et de difficultés respiratoires».  Par ailleurs, la mobilisation de la rue yéménite reste telle quelle. Des milliers de jeunes ont manifesté hier dans la capitale, Sanaa, pour réclamer la formation d’un conseil transitoire alors que les partisans du président Ali Abdallah Saleh se sont abstenus, pour la première fois, de se rassembler comme chaque vendredi. «Le peuple a provoqué la chute du régime. Le peuple veut la formation d’un conseil intérimaire», ont scandé des milliers de contestataires massés sur la place du Changement à Sanaa, où ils campent depuis février pour réclamer le départ du président Saleh. Agé de 69 ans, le chef de l’Etat yéménite souffre notamment de brûlures après avoir été blessé lors d’une explosion alors qu’il prenait part à la prière du vendredi dans la mosquée du palais présidentiel. Il a été évacué le lendemain à bord d’un avion médical saoudien vers Riyad. Onze de ses gardes du corps ont été tués et 124 personnes blessées, dont un grand nombre de dignitaires, parmi lesquels le Premier ministre, Ali Mohammed Moujawar, et le président du Parlement, Abdelaziz Abdelghani, également soignés en Arabie Saoudite. Le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi assure l’intérim depuis l’évacuation de Ali Abdallah Saleh.
Contesté par une large majorité des Yéménites depuis janvier, M. Saleh a refusé, malgré de fortes pressions régionales et internationales, de signer un accord sur une transition de pouvoir, proposé par les monarchies du Golfe et soutenu par les Etats-Unis et l’Union européenne. En cinq mois de répression, au moins 200 protestataires ont été tués au Yémen.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)