Algérie

Algériens de France et Franco-Algériens



S?organiser pour compter Plus d?une centaine de responsables associatifs, personnalités politiques, cadres, chefs d?entreprise, médecins, universitaires, hauts fonctionnaires, journalistes, Algériens de France et Français d?origine algérienne se sont retrouvés pour la seconde fois depuis octobre dernier pour mettre en synergie et mutualiser en réseau informel leurs savoir-faire, leurs expériences afin de rendre lisible et visible la communauté franco-algérienne, et d?en faire profiter d?autres, notamment les jeunes en difficulté d?insertion professionnelle. Pour peser, compter et se défendre, il faut s?organiser. Pour ce faire, Akli Mellouli et Chafia Mentalecheta, les deux principaux initiateurs du réseau, ont, dans une contribution soumise à discussion, précisé que l?initiative de la rencontre des Algériens de France se fonde sur les principes et objectifs suivants, au nombre de 9 : union des forces pour renforcer la place des Franco-Algériens dans la société française du XXIe siècle et bâtir des passerelles avec le pays d?origine. Promouvoir le devoir de mémoire mais aussi de réussite ; pluralité (terme proposé à la place de neutralité par Fadila Mehal, candidate du MoDem aux élections municipales au 18e arrondissement de Paris) politique et religieuse en France comme en Algérie dans le respect des appartenances politiques et religieuses de chaque acteur de l?initiative membre du réseau ; transparence et démocratie dans la prise de décision commune dans le refus des modes traditionnels de pensée et d?intervention ; maintien de l?autonomie des réseaux existants, acteurs de l?initiative ; émergence et développement de la coopération entre les réseaux existants dans la mise en synergie et la mutualisation des compétences ; création d?un espace commun d?actions basées sur un diagnostic concerté et partagé ; inscription dans la construction de l?espace euro-méditerranéen ; favoriser le progrès économique et social des Algériens de France dans la mise en ?uvre d?actions spécifiques de solidarité ; promouvoir la communauté algérienne de France dans le pays d?accueil et le pays d?origine. Nadia Benacer, présidente de ICE (Réseau des ingénieurs, consultants et experts franco-algériens), et membre du groupe à l?origine de cette initiative a annoncé la préparation d?une journée de coaching en faveur des jeunes Algériens diplômés ou non, en difficulté d?insertion professionnelle qui se tiendra au printemps 2008. Les participants désireux apporter leur parrainage, dans leur champ de compétence, d?un jeune pour l?accompagner dans son parcours de réussite professionnelle ont été invités à se faire connaître au moyen d?un questionnaire qui leur a été remis et d?apporter leurs suggestions, idées, initiatives concernant le projet de fondation des Franco-Algériens. « Nous sommes une classe émergente en France, on se veut une communauté d?excellence », a appuyé Nadia Bennacer. Sur proposition de Nadir Sidhoum, sociologue et président du Mouvement pour une citoyenneté active (MCA), de Farid Yaker, président de Solimed, de Dahmane Abderrahmane, conseiller auprès de l?Elysée, et d?autres encore, il a été retenu la mise en place d?un groupe de travail pour dégager les actions à entreprendre et les moyens de les réaliser. Un comité scientifique et d?éthique sera chargé entre autres de préparer un projet de charte éthique qui dictera la ligne de conduite de ce rassemblement. « L?objectif n?est pas de créer une énième structure mais d?exister ensemble », a-t-il été dit. Un guide des associations franco-algériennes existantes à partir d?un état des lieux a été également retenu. Parmi les présents, des personnalités du PS, de l?UMP, du MoDem, des Verts, du PC, les députés RCD et FLN de Paris, des représentants d?associations dont l?association des médecins algériens de France, Solimed, le Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles, l?Association des ingénieurs, consultants et experts franco-algériens, le CEINAF (cercle des chefs d?entreprises), le Mouvement pour une citoyenneté active (MCA) et de nombreuses individualités de divers horizons socio-professionnels? A noter que la rencontre de jeudi, comme celle d?octobre dernier, a été accueillie par Hamoudi Bouzidi qui, en offrant l?hospitalité à ses hôtes, a tenu à marquer sa contribution à une initiative qui rencontre une adhésion et un intérêt affirmés de la part de la communauté algérienne de France. À L?écoute de leur pays d?origine Les participants à cette deuxième rencontre des Algériens et Franco-Algériens de France ont commencé par condamner fermement les attentats terroristes qui ont frappé, le 11 décembre, Alger et sa population, après avoir observé une minute de silence à la mémoire des victimes. « Nous devons opposer une résistance sans faille à la barbarie », observer « une déclaration d?insoumission devant la bêtise humaine, le meurtre », dira Ghaleb Bencheikh. A la fin de la rencontre, les deux animateurs du réseau, Chafia Matelenchta et Akli Mellouli, ont, dans une déclaration aux journalistes présents, voulu adresser un message au peuple algérien, au nom de tout le groupe et « dire combien on est malheureux de voir ce qui se passe dans notre pays d?origine ». « On ne peut pas accepter que la jeunesse qui représente l?avenir du pays soit déchiquetée en allant à la fac de droit. Deux symboles, celui du savoir et de la connaissance et de la justice. » « Si on avait eu une organisation plus structurée, on aurait été plus actifs. Le but de cette organisation en cours est d?agir ici et là-bas. L?organisation que nous montons est un outil pour les Algériens d?Algérie aussi. On ne fera pas sans eux, on veut agir avec eux ». « Nous voulons dire aux Algériens qu?il y a des Français d?origine algérienne qui n?oublient pas leurs racines ». « Nous ferons en sorte que notre projet de coaching des jeunes Algériens et Franco-Algériens diplômés ou non, en difficulté d?insertion professionnelle, de les accompagner dans un parcours de réussite, participe aussi à la volonté de les extraire à toutes tentatives terroristes ou obscurantistes. » Ils insistent sur la « concertation » et le « partage » « ici et là-bas » « Si on a besoin de s?organiser, c?est que la République a failli. On n?est pas dans le communautarisme, on est dans les valeurs républicaines, dans la mise en synergie des compétences pour en faire bénéficier d?autres. Ce qui prime, c?est l?intérêt général, c?est une des valeurs du réseau, casser les préjugés ici et là-bas ». On veut prendre notre part dans la construction de l?Algérie comme on participe à la construction de la France ».


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