Algérie

Algérien d'état mental et cardiaque, et pas d'état civil !



Djidji : « L'argent sale n'a pas sa place chez nous ! » Oui ! On s'en était rendu compte.Il a été placé ailleurs !
J'ai le coeur algérien. J'ai l'âme algérienne. J'ai la «kebda » algérienne. J'ai la sueur algérienne. J'ai le rire algérien. J'ai la larme algérienne. J'ai le « bouzenzel » algérien lorsqu'on « mélange dans moi ». J'ai la tendresse algérienne. J'ai l'ADN algérienne de la queue pour le lait. J'ai le lever preste algérien pour céder ma place à une femme ou à un homme âgé ou un handicapé, dans le tram. J'ai la critique algérienne que je dégaine plus vite que l'ombre de Lucky Luke. J'ai cette souplesse algérienne pour m'accroupir, ramasser un quignon de pain jeté par terre et le mettre à l'abri des souillures. J'ai la boulimie algérienne qui me fera encore acheter ce Ramadhan le double du nécessaire de pain, pour ensuite le mettre à la poubelle. J'ai la palpitation algérienne au moindre crochet dévastateur de Mehraz. J'ai l'accolade algérienne qui gicle facile. J'ai le tactile algérien qui est, quoi qu'en disent et prétendent les Italiens, le plus fort du monde et même de Mars. J'ai la faconde algérienne. J'ai le terrible silence algérien. J'ai la bipolarité algérienne qui me fait gueuler sur la sardine à 1 200 dinars, mais me confine ensuite dans la cuisine à mitonner en douce une « s'kabedj ». J'ai le gobelet algérien que je balance dans le jardin public. J'ai la force algérienne qui me fait ramasser les ordures et détritus après une journée de marche citoyenne avec le sourire. J'ai le regard algérien qui adore jouer à qui baissera les yeux le premier, duel plus épique que dans « Règlement de compte à OK Corail ». J'ai les yeux qui fondent comme cire quand ma compagne me dit « N'habbek», avec deux B ! Je suis algérien jusqu'au bout de l'ongle de ma fille. Je suis algérien, Ya Bouguelb ! Ici ! Là-bas. Et même sur l'ISS, la Station Spatiale Internationale qui vadrouille en orbite terrestre. Alors, tu vois, ta nationalité circonscrite sur un p'tit badge pucé, je m'en tape un chouïa. Aucune commune, aucune APC, aucune daïra, aucune wilaya et aucun commis ministré ne pourra étouffer mon algérianité dans un S12, un S13, un S ce que tu veux ! J'ai l'Algérie enfouie en moi comme un tsunami permanent. Je suis algérien, et les palpitations de ce coeur algérien sont tellement plus fortes qu'un état civil et que toutes les déchéances que signeront des ronds-de-cuir ! Et par-dessus-tout, je suis algérien, parce que quotidiennement, je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar algérien qui continue.
H. L.


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