Le chanteur algérien d´expression kabyle, Zayen, prépare actuellement un clip sur la cause environnementale en plusieurs langues, à savoir le kabyle, l’arabe, le chaoui, le m’zab, le français et le russe. Il s’agit là d’une nouvelle version de la chanson Dda Musa, un des titres de son dernier album Uccen d umeksa. Une première séance d’enregistrement a déjà eu lieu en région parisienne (France), et d´autres auront lieu en Algérie incessamment. Une trentaine d´artistes d’horizons divers ont répondu favorablement à l’invitation de Zayen, entre autres Karim Abranis, Ali Ideflawen, Massa Bouchafa, Hamidou, Hakim Salhi, Faïza D’ziria, Cherif Hamani, Assam Mouloud, Nadia Baroud, la troupe Debza, Mourad Khane, Veronika Bulycheva…
Entretien réalisé par
Ali Aït Mouhoub
- Vous êtes sur le point de réaliser un clip sur l´environnement avec la chanson Dda Musa, sachant que vous avez déjà filmé un clip en 2015 avec la même chanson . Qu´est-ce qui vous a motivé à vouloir le refaire?
La chanson Da Musa est l’un des titres de mon dernier album Uccen d umeksa, sorti en 2015, une chanson qui dénonce la dégradation de l’environnement. Le clip a été réalisé en Kabylie par Abdelouahab Touzene. Trois ans après, j’ai décidé d’enregistrer une autre version avec la participation de plusieurs artistes pour sensibiliser les citoyens sur les problèmes qui menacent la nature. L’écologie est un enjeu majeur aujourd’hui et sensibiliser les citoyens à la protection de l’environnement est devenu vital pour l’avenir des générations futures.
- Plusieurs artistes de renommée tant nationale qu’internationale participeront à cette magnifique initiative. Pouvez-vous nous donner plus de détails?
Les artistes qui ont répondu favorablement à mon invitation pour participer à ce projet artistique autour de l’environnement sont des artistes qui sont sensibles à cette question environnementale. Après la diffusion de mon annonce sur ma page Facebook, beaucoup d’artistes ont pris contact avec moi pour contribuer. Tous sont motivés et ravis de cette initiative. A ce jour, nous sommes une trentaine sur ce projet, qui est d’agir ensemble pour protéger et sauver notre belle Terre.
- Avez vous déjà commencé le tournage? Quelles seront les principales nouveautés que vous apporterez à cette nouvelle version de la chanson Dda Musa?
Les premières voix ont été enregistrées en région parisienne, au studio Gosto (arrangements Abdelghani Torki), et les autres au studio Mohia, à Tizi Ouzou. Il reste encore quelques jours de tournage pour finaliser le clip. En espérant qu’il sera bientôt disponible.
Dans cette nouvelle version, plusieurs langues seront mises à l’honneur: le kabyle, l’arabe, le chaoui, le m’zab, le français et le russe, car la protection de l’environnement est l’affaire de tous, il est urgent de sensibiliser le grand public. En ce qui concerne le texte, quelques modifications ont été apportées. Je souhaite aller plus loin et mener une grande opération de nettoyage en Algérie, avec la contribution des artistes présents dans le projet.
- Y a-t-il une boîte de production derrière vous?
Il n’y a aucune boîte de production et aucun financement pour le moment. C’est une initiative personnelle, mais je reste ouvert à toute proposition.
- Quel est le message fort que vous espérerez atteindre à travers ce nouveau clip?
La chanson se veut comme un cri d’alarme sur la dégradation inquiétante de l’environnement et une situation déplorable qui, aujourd’hui, n’épargne pas nos agglomérations. L’objectif étant d’impliquer les artistes qui, par leurs voix diverses, feront un appel commun, afin que la sensibilisation des acteurs de la société civile soit à la hauteur de cet enjeu.
- Des projets?
Pour ce qui est de mes autres projets, je suis actuellement en studio pour préparer un nouvel album et je prépare ma tournée en France, qui débutera le 10 février 2018. .
Bio-Express:
Zayen est né à Lemsella, daïra de Bouzeguène. Bercé par les chants anciens de Kabylie, il se lance très jeune dans la composition musicale. Après les galas dans les lycées de Tizi Ouzou, il enregistre son premier album, Imawlanis (Ses parents) qui fut un franc succès.
Après plusieurs passages à la Télévision algérienne, il sera invité dans différents festivals en Algérie. La diversité de ses rythmes et la profondeur de sa voix dans son deuxième album, Uyaled (Reviens), séduiront la jeunesse de l’Hexagone. Il fera de nombreux concerts à Paris ( France ) et dans d’autres pays, notamment la Palestine, l’Ukraine, l’Azerbaidjan, la Suède, le Danemark , l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.
En 2008, il crée son association, Les Artistes des couleurs et de la diversité, un réseau professionnel et de solidarité qui fédère déjà 400 artistes. Avec la même volonté de créer des liens et des passerelles entre les cultures, Zayen organise des rencontres et des échanges entre artistes.
En 2009, il a réalisé un film documentaire qui parle de son voyage de son village natal, Lemsella, en Kabylie, jusqu’à Baden-Baden en Allemagne. Zayen à Barcelone. En 2011, il enregistre son quatrième Barcelona. A. A. M.
Photo: Le chanteur algérien d´expression kabyle, Zayen
Ali Aït Mouhoub
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Posté Le : 01/01/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Entretien par Ali Aït Mouhoub
Source : elwatan.com du dimanche 31 décembre 2017