La préservation des terres agricoles commence par l’encouragement à leur exploitation.
C’est en tout cas le maître-mot des dispositions prises par le ministère de l’Agriculture expliquées hier à la radio par Hamid Hamdani (photo), directeur de l’Organisation foncière et de la protection du patrimoine. L’Algérie, qui traverse une crise financière due à la baisse des prix du pétrole, regarde du côté de ses grandes étendues agricoles en vue de s’assurer au moins sa sécurité alimentaire. 8,5 millions d’hectares, c’est la valeur du patrimoine foncier agricole en Algérie qui pourrait atteindre dans les cinq années à venir les 9 millions d’hectares grâce à la mise en valeur des terres arables.
L’action du ministère de l’ Agriculture repose donc sur la protection des périmètres agricoles existants en encourageant leur exploitation en permanence et sur la mise en valeur d’autres espaces en vue de renforcer le patrimoine existant. Faisant de cette option une priorité et fort de la constitutionnalisation de la préservation des terres agricoles, le ministère de l’Agriculture, a souligné l’invité de la Chaîne 3, fera en sorte de transformer le sud de l’Algérie en Californie en termes de rentabilité agricole.
Le soutien aux agriculteurs et exploitants, notamment les jeunes, que ce soit en aide financière, technique et réglementaire, est un engagement des pouvoirs publics, insiste M. Hamdani.
«Concernant la conversion des droits de jouissance au droit de concession, l’application de la loi 10-03 a permis que 96% des actes de concessions soient établis. Sur 211.000 dossiers déposés, pas moins de 185.000 actes de concessions ont été attribués et sont en activité», précise M. Hamdani en notant que de nouvelles concessions verront le jour sur la base de la mise en valeur des terres notamment dans les zones du Sud et des Hauts-Plateaux.
«Concernant ces concessions liées à la mise en valeur des terres, nous sommes à plus de 13.000 attestations de présélection qui sont appelées à avoir des actes de concession, et ce, dans un très proche avenir.»
Ceci et de noter que 400.000 hectares ont déjà été attribués dans le cadre de la mise en valeur des terres dont 200.000 orientés vers les porteurs de projets d’investissement intégrés dans les filières stratégiques comme le lait, les céréales, la tomate industrielle et l’arboriculture intensive.
Pour atteindre les 9 millions d’hectares ambitionnés, le ministère de l’Agriculture a livré 600.000 hectares à des bureaux d’étude pour en connaître le potentiel. Situées essentiellement dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, ces terres seront donc attribuées durant le prochain quinquennat aux exploitants agricoles.
Jusqu’alors, 120.000 hectares ont été attribués dans ces régions du pays dont 30% du potentiel a été traité entre septembre 2015 et aujourd’hui.
«1000 investisseurs ont déposé leurs dossiers dont 30% validés et sont en installation.»
Une cellule d’accompagnement des investisseurs a été installée au niveau du ministère en vue de faire aboutir les projets intégrés.
M. Hamdani estime qu’en dehors des filières de la céréaliculture et du lait, l’Algérie peut être satisfaite des rendements nationaux en produits maraîchers et d’arboriculture.
Notons que la décision de déchéance du titre d’exploitant sera mise à exécution pour les terres relevant du domaine privé de l’Etat et qui ne sont pas exploitées.
R. P.
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Posté Le : 17/02/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerieconfluences.com ; texte: R. P.