Une enveloppe de 50 milliards de DA a été dégagée au profit exclusif de 5 wilayas pour améliorer certains créneaux d’activité dont les pâturages, l’élevage, la mise en valeur des terres, le développement des oasis… dans les deux années à venir.
Pour peu que la volonté politique soit réaffirmée, les acteurs locaux convaincus et les moyens nécessaires à son développement mis en place, l’agriculture saharienne peut vivre des jours meilleurs à l’avenir. Une large marge de progrès existe bel et bien dans cette région du pays.
La participation du Sud dans le développement du secteur agricole n’est pas des moindres. Preuve en est, elle a participé à raison de 18,3% dans la valeur globale de la production agricole nationale durant l’exercice 2012.
La palme revient de droit à la wilaya d’El-Oued qui a réalisé une production évaluée à 138 milliards de DA. Ce qui lui confère la première place à l’échelle nationale en termes de contribution dans la production. Elle est suivie de Biskra qui a produit pour une valeur de 124 milliards de DA.
D’autres wilayas telles que Ghardaïa, Ouargla et Laghouat ont, elles aussi, concrétisé des performances acceptables. Ces wilayas ne veulent aucunement rester en retrait des défis lancés par le gouvernement, notamment le plus primordial, celui de la sécurité alimentaire.
Elles se sont lancées dans ce challenge car il s’agit pour elles d’une question de souveraineté nationale.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Dr Rachid Benaïssa, avoue que les capacités indispensables pour relever ce défi ont été constatées dans toute la région.
Au cours d’une réunion qui a regroupé la société civile de ces 5 wilayas hier à Ghardaïa, le ministre a rappelé les potentialités que recèle cette région pour le développement du secteur agricole. Il a cité les 3 millions d’habitants recensés au sein de ces 5 wilayas, leur population active estimée à 1 million de citoyens et les 350.000 personnes qui exercent une activité agricole ou l’élevage.
Rachid Benaïssa a également évoqué la surface agricole utile évaluée à 400.000 hectares (ha), les 300.000 exploitations agricoles en activité ainsi que les 10 millions de pâturage.
“Cette réunion est une rencontre de concertation, une opportunité pour fédérer les énergies et conjuguer les efforts afin de relever le défi du développement dans la région du Sud”, a expliqué le ministre.
“Nous sommes ici pour partager avec vous une vision, un défi, celui de passer d’une conception sociale de l’acte agricole à une dimension économique”, a-t-il précisé.
Dr Benaïssa veut associer les participants à cette réunion dans la recherche des solutions idoines et les méthodes les plus efficientes à même de développer l’agriculture, voire toute la région.
“Mon souhait est de passer d’un apport de 18,3% à 30% du Sud dans la valeur de production agricole nationale”, a-t-il déclaré.
Les représentants de la société civile ont, pour leur part, saisi cette occasion afin de soulever un certain nombre de difficultés. La lancinante problématique du foncier a été posée par presque la majorité des intervenants. Des localités subissent, tel que souligné par un notable, le diktat, le pouvoir de l’argent, d’une catégorie de citoyens riches qui ont accaparé des terres. D’où la proposition de confier la concession et l’exploitation des terres aux zaouïas.
La bureaucratie, le difficile accès aux crédits, le manque de techniques et de moyens de production, la distribution de l’électricité… sont autant de contraintes mises en exergue par les agriculteurs, les opérateurs et les notables.
Le ministre a, en guise de réponse, annoncé qu’une enveloppe de 50 milliards de DA a été dégagée au profit exclusif de ces 5 wilayas pour améliorer certains créneaux d’activité dont les pâturages, l’élevage, la mise en valeur des terres, le développement des oasis… dans les deux années à venir.
Dans ce sens, il est prévu, en outre, l’installation d’une commission qui prendra en charge tous les problèmes soulevés par les participants.
Badreddine Khris
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Posté Le : 28/01/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: Liberté ; texte: Badreddine KHRIS
Source : liberte-algerie.com du lundi 28 janvier 2013