Les industriels du bois et du textile veulent relancer le secteur manufacturier, que l'Etat a décidé de soutenir, en produisant eux mêmes leurs matières premières, et réduire ainsi la facture de leurs importations, affirment des responsables de la SGP. Pour soutenir les entreprises en difficultés financières de ces deux secteurs manufacturiers, une aide publique de 140 milliards de dinars a été dégagée. Il s'agit, selon des opérateurs, d'accompagner les entreprises publiques relevant de la SGP-industries manufacturières (IM) à travers un assainissement financier et des crédits bancaires consentis à des conditions avantageuses pour la mise à niveau de ces entreprises, et le lancement de programmes d'investissements. Il est important que les efforts déployés par l'Etat pour redynamiser ce secteur soient accompagnés par l'ensemble des opérateurs publics et privés par la réalisation d'investissements, notamment dans la production des matières premières, dont la facture d'importation "pèse lourdement" sur le budget de l'Etat, estime M. Cherif Ahnoudj, cadre dirigeant à la SGP-IM. "Il n'y a pas de raison que nous restions indéfiniment dépendants de l'importation, alors que nous avons les ressources naturelles pour produire ces matières premières en Algérie", a-t-il souligné dans une déclaration à l'APS. Dans l'industrie du textile, les principales fibres synthétiques, dont le polyester, l'acrylique et le polyamide (nylon) utilisées dans la fabrication de tissus, proviennent du pétrole et du gaz naturel, a-t-il expliqué. Selon lui, l'absence d'investissements dans la production de matières premières a favorisé l'importation des articles d'habillement et de confection en provenance notamment de Chine et de Turquie, au détriment de la production nationale. ''Même si nous n'arrivons pas à exporter les produits finis, on pourrait produire et exporter la matière première, la fibre synthétique, vers les pays voisins comme le Maroc et la Tunisie'', qui sont de grands utilisateurs, a-t-il souligné. L'insuffisance de coordination entre les différents acteurs de la filière, l'absence d'un plan de développement et la dispersion des achats de fibres face à un marché extérieur organisé et développé peuvent également expliquer l'inexistence d'une industrie nationale de fibres synthétiques, estiment des responsables de la SGP-IM.
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Posté Le : 30/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info