Algérie ' Un taux de participation de 42,90% aux élections législatives

Le taux de participation aux élections législatives du 10 mai a été de 42,90%. Il dépasse les 37% enregistrés au cours des élections de 2007 sans pour autant inverser de manière signification la forte tendance des algériens à l'abstention. L'effort considérable déployé par le pouvoir qui a mobilisé les médias et même les imams et le forcing du président Abdelaziz Bouteflika n'auront fait gagner que 5 points par rapport au précédent scrutin.
On a voté un peu plus en Algérie avec 44,38% qu'à l'étranger où seul 14% des algériens sont allés aux urnes. Le taux de participation à Alger est bas mais les 30,95% enregistrés paraissent presque une surprise. Béjaïa (25,11 %) et Tizi Ouzou (19,84 %) n'ont pas connu un rush mais on a été plus nombreux à y voter cette année qu'en 2007. Tindouf, comme de tradition, a connu le plus fort taux de participation (83,15%) alors dans 19 Wilayas, la participation a dépassé la barre des 50%. Le ministre de l'intérieur algérien, Dahou Ould Kablia, soulagé que la participation ait dépassé celle de 2007 a choisi de voir le verre à moitié plein en parlant de « participation exceptionnelle » et en soulignant que le « scrutin a été transparent » et « s'est déroulé dans le calme et la sécurité ». Le ministre de l'intérieur a minimisé les incidents enregistrés qui étaient, selon lui, « prévisibles » mais qui n'ont pas eu d'impact « sur l'opération ». Ce sont les algériens de plus de 50 ans qui se sont le plus mobilisés et ont « sauvé » les élections, la participation des jeunes ayant été, cela a été constaté par les observateurs, peu enthousiastes, malgré le vibrant appel qui leur a été lancé par le président Bouteflika à Sétif. Cette désaffection des jeunes à l'égard des élections et le rôle "stabilisateur" des algériens âgés sont confirmés par un niveau de participation qui ne surprend pas. La différence de comportement électoral entre les algériens âgés et les jeunes est un constat sociologique déjà fait au cours du précédent scrutin. Un motif d'inquiétude quand on sait que les jeunes algériens sont très largement majoritaire.
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