Algérie

Algérie - UE Visas, harraga et terrorisme



Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé hier, que la proposition française pour une Union de la Méditerranée est une proposition d'ouverture à laquelle « l'Algérie adhère, mais elle est obligée de constater qu'il n'y a pas encore de contenu tout à fait opérationnel à cette proposition ». Medelci qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, au terme du troisième conseil d'association UE-Algérie, a toutefois précisé, qu'il prévoit que les choses allaient se clarifier lors du sommet de juillet prochain. Par rapport au processus de Barcelone, Medelci voit dans cette initiative deux valeurs ajoutées. Si ce processus gère des accords bilatéraux, le projet d'Union pour la Méditerranée, « donnera plus de poids à des projets communs à plusieurs pays à la fois des deux rives de la méditerranée », indique le chef de la diplomatie algérienne. L'autre avantage relevé par le ministre concerne les flux financiers de soutien à ces projets. « Le volume des financements de ces projets seront plus importants, pas obligatoirement grâce aux fonds européens, mais grâce aussi à l'association du secteur privé, des banques et du système financier international ainsi que des capitaux qui cherchent à être employés », indique Medelci. Tout en se félicitant du fait que l'UE se soit saisie de ce projet, le ministre des Affaires étrangères dit attendre que les choses se clarifient du point du nord de la méditerranée. « Dès lors que ces clarifications seront apportées, les pays de la rive sud, dont l'Algérie, en tant que pays méditerranéen mais aussi en tant que membre de l'UMA, préciseront leur réaction et leur contribution », dira Medelci. Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a plaidé pour un partenariat plus large avec l'UE et partant, sortir très vite de la « logique commerciale ». Dans ce contexte, Medelci a identifié trois axes stratégiques à concrétiser à court et moyen terme à savoir : le partenariat stratégique énergétique englobant l'exportation d'énergies renouvelables, la finalisation du soutien de l'UE à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, l'accès aux technologies nouvelles et l'amélioration des conditions de voyage des Algériens vers l'Europe. A ce titre, le ministre a rappelé, à propos du partenariat énergétique, que les discussions exploratoires pour la conclusion d'un mémorandum d'entente sont engagées à travers les volets inhérent à la sécurité énergétique de l'UE, l'ouverture de la coopération dans le domaine de la fourniture de l'électricité et à l'Europe et au Maghreb et la promotion des énergies renouvelables en Algérie. Medelci dit attendre des partenaires européens une assistance allant dans le sens de préparer l'Algérie à l'après-pétrole. « Comme tous les pays, nous sommes concernés par la promotion des énergies renouvelables. Dès le mois d'avril, nous commencerons à travailler à ces objectifs », a-t-il souligné. D'autre part, et à propos du soutien de l'UE à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Medelci a estimé que le dossier avance et espère qu'il sera finalisé au cours de cette année. « Quelques problèmes persistent, mais dans la majorité des cas, des solutions sont à notre portée », estime le ministre. S'agissant du problème de déplacement des ressortissants algériens vers l'Europe, Medelci a estimé que la question de l'octroi des visas dans des conditions dignes et des délais raisonnables, a « évolué mais de façon insuffisante ». Pour le ministre algérien, il s'agit pour l'Algérie de mener de pair, la démarche économique avec la démarche humaine, cohérence à laquelle ne sont pas encore parvenues les deux parties. « Nous sommes à la recherche de cette cohérence, parce que notre partenaire européen souhaite, en échange de la facilitation de l'octroi des visas, obtenir en retour que les accords de réadmission fonctionnent », a-t-il indiqué. La partie européenne a renvoyé des échos positifs aux attentes algériennes recadrées, confirmées par les déclarations des représentants de la commission européenne et la présidence en exercice de l'UE. La coopération en matière de lutte contre le terrorisme a été également au centre des discussions algéro-européennes. « La menace terroriste doit être combattue de manière globale et intelligente », a indiqué Medelci, rappelant que les deux parties ont un intérêt partagé à coopérer. De son côté, la commissaire européenne aux relations extérieures et à la politique de voisinage, Mme Benita Ferrero Waldner a affirmé, dans une note reçue à l'APS, qu'il est essentiel d'assister l'Algérie dans ses avancées vers une économie de marché. S'agissant du dossier de la circulation des personnes, Mme Ferrero-Waldner conditionne la facilitation de l'octroi des visas par une coopération « plus active » sur le retour et la réadmission des immigrés illégaux. Enfin, la commissaire européenne estime que les deux parties doivent faire de la prévention et de la lutte contre le terrorisme l'un des objectifs prioritaires à travers l'échange d'informations et d'expertise.


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